Christophilius à l'EPT Monte Carlo
Modérateur : Membres du comité d'administration
GG Arnaud pour ton parcours. Continue à persévérer, ça finira par payer.
par contre j'aurai quelques questions sur le tournoi :
- le fait d'avoir l'étiquette joueur internet (à cause du logo notamment), cela t'a il gêné ou servi ?
- 2ème question : qu'est ce qu'on ressent à la dernière main, quand on se fait éliminé ? comment as-tu géré la descente ?
par contre j'aurai quelques questions sur le tournoi :
- le fait d'avoir l'étiquette joueur internet (à cause du logo notamment), cela t'a il gêné ou servi ?
- 2ème question : qu'est ce qu'on ressent à la dernière main, quand on se fait éliminé ? comment as-tu géré la descente ?
ph59150 a écrit :j'ai bien peur que si arnaud poste cette main cela part dans du n'importe quoi, je préfère lui en parler de vive voix ou par mp que de lire un ramacide connerie de gens qui ne comprennent pas que le poker se joue de façon différente pour tout le monde et se prennetnt pour des oufs du poker.
Oui, le poker se joue différemment pour tout le monde, il n'empêche qu'en terme d'Expected Value, y'a toujours une décision meilleure que les autres.
franck cart a écrit :arnaud aurait envoyer boite preflop avec 19bb seulement avec as-q
c'est un peu bizarre comme jeu
What?
epsimax a écrit :Alors bien sur si on envoi systématiquement dans se genre de situation on pourra facilement faire le listing des nombreuses sorti avec AQ ou AK en main. Mais si on n'envoie pas que va t-on y gagner? D'un côté optimiste je dirais l'espérance d'un meilleur spot. Mais d'un côté pésimiste juste la "satisfaction" d'être moins souvent sorti avec AK ou AQ mais plus souvent par des mains marginal quand on sera obligé de bouger avec any 2.
+1, ça s'appelle la mémoire sélective.
geoffrey doco a écrit :- Avec le prize-pool dont tu as contribué, y avait de quoi sauver quelques villages de Grèce.
L'expérience emmagasiné, je dis super, un bouquin de harrington ça coute 20$ pas 10k. Même, les meilleurs écoles de commerce coûte ce prix. Voir du coaching par les meilleurs pros pendant plusieurs mois. On apprends ptet des trucs, mais pas pour 10k. C'est un peu comme si on remplissait son reservoir d'essence pour les points total.
J'ai ri
KleM a écrit :La ligne de jeu standard sur ce spot, c'est exactement ce qu'a fait Anraud.
Je ne suis pas de ceux qui critiquent cette ligne, puisque étant un standard, elle est normale.
Ce que je dis, c'est qu'à force de voir cette ligne de jeu grapiller de l'argent en tournoi, bien que je sache qu'elle soit presque une norme, je me suis mis à réfléchir à comment je pouvais faire pour trouver une autre façon de perdre moins d'argent. Et c'est uniquement ce débat là qui m'intéresse.)
Tu touches un point intéressant.
Slanksky a dit: "Every time you play a hand differently than you would have played it if you could see all your opponents' cards, they gain; every time you play a hand the same as you would have if you could see all their cards, they lose."
Une ligne standard, même si elle est gagnante, c'est une ligne prévisible. Et une ligne prévisible peut forcément être contrée. Je dirais qu'il y a certains contextes de metagame où une ligne différente aurait pu être plus gagnante que le shove (et celui-ci en était peut-être un, seul Arnaud pourra argumenter là-dessus). En attendant, c'est un shove.
Comme disait Polo, y'a différentes façons de jouer une main, sauf que tous ceux qui ont répondu "shove" peuvent j'imagine te sortir une démonstration solide que c'est la ligne optimale dans un contexte random, tandis que toutes les réponses différentes que j'ai lu jusqu'ici n'ont aucune argumentation solide derrière (non, le montant du bi n'est pas un bon argument )
Ah et j'oubliais, GG mon salaud! T'es un des seuls à pouvoir se vanter d'avoir fait un Day 2 d'un 10k-event pendant que d'autres arrivent même pas à passer le Day 2 de l'IPO...
- backtattoo
- Full
- Messages : 6618
- Inscription : Jeudi 29 Décembre 2005 19:09
xxxxx a écrit :Vous commencez à me saouler avec vos termes archi spécialisés genre shove (marque de shampoing ?) et autres vocabulaire très pointu !
La moindre des choses à faire quand on veut discuter technique de quelque chose, c'est d'en apprendre le jargon.
Là, c'est toi qui m'a fait rire !
C'est compliqué de dire : "sauf que tous ceux qui ont répondu "tapis" peuvent j'imagine te sortir une démonstration solide que c'est la ligne optimale dans un contexte aléatoire"
Sans dec, mettez vous un peu à la place des gens qui ne connaissent pas ce vocabulaire ! Ou alors éditez un lexique, qu'on l'ait tout le temps sous les yeux !
Google.
Sans parler de la citation du pote à Hutch !
Euh...
Si ce n'était pas un bon argument, on jouerait des 10 000 toutes les semaines ! Si on peut pas le faire, c'est qu'on a pas les moyens. Si on n'a pas les moyens, quand on les joue, ça influence.
En outre, ne déforme pas mes propos ! J'ai dit que pour moi, c'est l'un des éléments qui me poussent à folder. Et si c'en est un pour moi, tu peux pas me l'enlever, même à coup de random et de shove !
J'ai pas dit que c'était pas un argument, j'ai dit que c'était pas un bon argument.
- Zebulon
- Quinte Flush Royale
- Messages : 18711
- Inscription : Samedi 27 Novembre 2004 17:54
- Pseudo Winamax : zeb599
Code secret et we code
On peut s'interroger sur les raisons qui poussent à la création de parlers spécifiques, de langages différents. Contre-culture ? Manifestation d'un jeu gratuit ? Affirmation de soi ? Création inconsciente d'un dialecte local ?
La plupart des spécialistes s'accordent à penser que le parler jeune n'est pas simplement un langage déformé et dévoyé du français ordinaire. Il fonctionne à la fois comme un code secret et une marque identitaire. Code secret : dans Les Céfrans parlent aux Français, deux jeunes enseignants de collège avaient proposé à leurs élèves de rédiger un dictionnaire des mots de la cité. Première réaction d'une élève : « Mais alors, nos parents, ils vont comprendre tout ce qu'on dit ? » La collégienne révélait ainsi que le parler jeune fonctionnait comme un code interne destiné à protéger certains secrets. Ce fut naguère le cas de l'argot, langue de marginaux qui cherchaient à se dissimuler (3). Le parler jeune permet de parler entre soi, à l'insu des parents, des professeurs, des policiers. Il permet de se moquer de quelqu'un dans le métro sans qu'il comprenne. C'est un jeu très pratiqué par les enfants dans les cours de récréation.
Il est aussi un marqueur identitaire : il vise à se distinguer. Au même titre que la façon de s'habiller, la façon de parler est une marque de distinction. De ce fait, lorsque certaines expressions se diffusent largement et deviennent courantes, elles sont remplacées par d'autres (4).
Le parler des cités relève donc comme un « we code », selon la formule du linguiste John J. Gumperz (5) : il a pour fonction explicite de se distinguer du « they code » (le parler légitime). Mais le principe de différenciation s'efface vite dans la mesure où la ville entraîne une tendance à la rapide diffusion des innovations. Comme le notait Louis-Jean Calvet dans Les Voix de la ville(6), deux logiques inverses travaillent les parlers urbains : une tendance à la différenciation contrebalancée par une tendance à la normalisation. C'est d'ailleurs un processus général qui marque toutes les modes : dès qu'un signe original de distinction, établi pour se démarquer, a tendance à se diffuser (par mimétisme), il perd de son originalité ; ce signe une fois propagé, les initiateurs de la mode doivent inventer de nouveaux signes de démarcation. Voilà d'ailleurs pourquoi les inquiétudes sur la contamination de la langue dominante par le parler des cités sont infondées.
Certains linguistes parlent de « diglossie » pour caractériser la langue des jeunes. La diglossie, qui se distingue du multilinguisme, se manifeste par la coexistence de deux langues ayant chacune une fonction différente. On peut supposer que le parler jeune n'est utilisé qu'au sein d'un groupe de pairs, mais qu'ils savent s'en défaire dans d'autres contextes : le travail, l'école, la famille... On dit « mes parents » à l'école et « mes remps » avec les copains. A chaque lieu son langage. En faveur de cette diglossie, on peut remarquer que le parler jeune est justement propre à une génération et que, devenus adultes, les adolescents savent en général s'en défaire.
Mais, à l'inverse, certains linguistes s'inquiètent qu'à cause de la prégnance du parler jeune dans les cités, certains en viennent à ne plus savoir parler le français « correct ». Jean-Pierre Goudaillier, professeur à la Sorbonne et auteur de Comment tu tchatches !, craint quant à lui qu'une véritable fracture linguistique vienne se superpose à la fracture sociale et enferme les jeunes des cités dans une sorte de ghetto culturel.
scienceshumaines.com
Je pense qu'on est pas loin de la façon de parler des ado du poker. Les raisons doivent pas être si éloignées de celle détaillées ici.
Dernière édition par Zebulon le Mercredi 28 Avril 2010 18:07, édité 1 fois.
- hellboychess
- Full
- Messages : 5586
- Inscription : Lundi 20 Février 2006 22:42
backtattoo a écrit :C'est vrai quoi!! Y'en a marre de stigmatiser les chauves!!!
Je plussinte Pitou (normal entre "Stones").
Je n'ai aucun problème avec l'anglais ou les abréviations de 2+2, mais ici on est sur PKL... et effectivement, il y a encore beaucoup de monde qui parcourt ce forum, sans piger quoique ce soit à ces termes
En plus, Thomas tu es assez intelligent pour écrire tout ça en français et sans même faire d'effort
Allez, soit sympa avec ceux qui pigent pas ce vocabulaire (et arrête de me chatter dessus accessoirement ^^)
Bikoum a écrit :
La moindre des choses à faire quand on veut discuter technique de quelque chose, c'est d'en apprendre le jargon.
.
Peut etre mais pourquoi le jargon du poker serait-il forcement en anglais??
Je pense qu'il y a clairement moyen de s'exprimer en français dans le texte . Mais apparemment ecrire en français est plus compliqué qu'ecrire en anglais...
- hellboychess
- Full
- Messages : 5586
- Inscription : Lundi 20 Février 2006 22:42
Zebulon a écrit :Code secret et we code
On peut s'interroger sur les raisons qui poussent à la création de parlers spécifiques, de langages différents. Contre-culture ? Manifestation d'un jeu gratuit ? Affirmation de soi ? Création inconsciente d'un dialecte local ?
La plupart des spécialistes s'accordent à penser que le parler jeune n'est pas simplement un langage déformé et dévoyé du français ordinaire. Il fonctionne à la fois comme un code secret et une marque identitaire. Code secret : dans Les Céfrans parlent aux Français, deux jeunes enseignants de collège avaient proposé à leurs élèves de rédiger un dictionnaire des mots de la cité. Première réaction d'une élève : « Mais alors, nos parents, ils vont comprendre tout ce qu'on dit ? » La collégienne révélait ainsi que le parler jeune fonctionnait comme un code interne destiné à protéger certains secrets. Ce fut naguère le cas de l'argot, langue de marginaux qui cherchaient à se dissimuler (3). Le parler jeune permet de parler entre soi, à l'insu des parents, des professeurs, des policiers. Il permet de se moquer de quelqu'un dans le métro sans qu'il comprenne. C'est un jeu très pratiqué par les enfants dans les cours de récréation.
Il est aussi un marqueur identitaire : il vise à se distinguer. Au même titre que la façon de s'habiller, la façon de parler est une marque de distinction. De ce fait, lorsque certaines expressions se diffusent largement et deviennent courantes, elles sont remplacées par d'autres (4).
Le parler des cités relève donc comme un « we code », selon la formule du linguiste John J. Gumperz (5) : il a pour fonction explicite de se distinguer du « they code » (le parler légitime). Mais le principe de différenciation s'efface vite dans la mesure où la ville entraîne une tendance à la rapide diffusion des innovations. Comme le notait Louis-Jean Calvet dans Les Voix de la ville(6), deux logiques inverses travaillent les parlers urbains : une tendance à la différenciation contrebalancée par une tendance à la normalisation. C'est d'ailleurs un processus général qui marque toutes les modes : dès qu'un signe original de distinction, établi pour se démarquer, a tendance à se diffuser (par mimétisme), il perd de son originalité ; ce signe une fois propagé, les initiateurs de la mode doivent inventer de nouveaux signes de démarcation. Voilà d'ailleurs pourquoi les inquiétudes sur la contamination de la langue dominante par le parler des cités sont infondées.
Certains linguistes parlent de « diglossie » pour caractériser la langue des jeunes. La diglossie, qui se distingue du multilinguisme, se manifeste par la coexistence de deux langues ayant chacune une fonction différente. On peut supposer que le parler jeune n'est utilisé qu'au sein d'un groupe de pairs, mais qu'ils savent s'en défaire dans d'autres contextes : le travail, l'école, la famille... On dit « mes parents » à l'école et « mes remps » avec les copains. A chaque lieu son langage. En faveur de cette diglossie, on peut remarquer que le parler jeune est justement propre à une génération et que, devenus adultes, les adolescents savent en général s'en défaire.
Mais, à l'inverse, certains linguistes s'inquiètent qu'à cause de la prégnance du parler jeune dans les cités, certains en viennent à ne plus savoir parler le français « correct ». Jean-Pierre Goudaillier, professeur à la Sorbonne et auteur de Comment tu tchatches !, craint quant à lui qu'une véritable fracture linguistique vienne se superpose à la fracture sociale et enferme les jeunes des cités dans une sorte de ghetto culturel.
scienceshumaines.com
Je pense qu'on est pas loin de la façon de parler des ado du poker. Les raisons doivent pas être si éloignées de celle détaillées ici.
Très instructif ton post Zeb
Si tu as d'autres liens dans le même genre (ou d'autres titres de bouquins) je suis preneur.
- Zebulon
- Quinte Flush Royale
- Messages : 18711
- Inscription : Samedi 27 Novembre 2004 17:54
- Pseudo Winamax : zeb599
ph59150 a écrit :Zebulon a écrit :Bikoum est donc un tio jeune qui a besoin d'un langage à lui pour s'identifier entre geek du poker on line.
t'en rate pas une toi ..
Je sais que tu parles comme ça aussi toi
Dernière édition par Zebulon le Mercredi 28 Avril 2010 18:26, édité 1 fois.
- backtattoo
- Full
- Messages : 6618
- Inscription : Jeudi 29 Décembre 2005 19:09
Bikoum a écrit :J'abandonne...
Pitou 1 - Bikoum 0
UNe revanche?
Pour Klem : je jette As Dame contre 10 10. As dame, est en l'occurrence une main que je qualifierai de nauséabonde et se faisant chatter dessus très souvent!(du verbe anglais to chat, discuter, une main discutable et discutée par extension...cqfd les 15 pages sur ce sujet!)
Mojito spirit
Revenir vers « Les tournois du circuit professionnel »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 105 invités