--------------ATELIER D'ECRITURE N°5-----------------

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zelyh
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Messagepar zelyh » Mercredi 30 Avril 2008 18:19

Voici le sujet du mois.

"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute", ces mots inscrits depuis si longtemps devant lui s'imprégnaient lentement dans son esprit. Il souffla la dernière bougie et fit face à l'obscurité ...

Imaginez la suite !
Vous jouissez d'une grande liberté dans l'interprétation du sujet de départ. Il est possible d'établir un rapport avec le poker sans pour autant que cela ne soit obligatoire.

A vos plumes !! :wink:

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didier
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Messagepar didier » Jeudi 01 Mai 2008 16:22

il fit face à l'obscurité...

Enfin pas tout à fait, il n'était plus éclairé maintenant que par l'écran de son ordinateur. Son visage avait désormais une teinte verte, de la couleur du tapis de son site de poker en ligne favori. Jean-Paul, voulait se refaire cette nuit et avait décidé de miser toute ce qu'y lui restait sur cette partie, le gros tournoi de l’année, celui qu’il attend patiemment depuis 6 mois. Il venait de se lever en pleine nuit discrètement pour ne pas éveiller les soupçons d'Ingrid qui dormait a poings fermés depuis 2 heures déjà. Il avait cinq heures devant lui avant l'aube. Cinq petites heures pour lui prouver qu'il n'était pas un looser, pour rendre enfin crédible ses analyses critiques du style de Bruel, le chanteur favori de Madame. Aboule59, c’était son pseudonyme sur ce site, avait tout préparé: une thermos de café et quelques muffins pour tenir la longueur, un siège confortable, une casquette bien ajustée et les lunettes noires de tueur et enfin son protège carte favori qui ne l'avait plus quitté depuis sa victoire l'année dernière au freeroll live d'Anstaing. Jean-Paul respira un grand coup et, avec un sentiment mêlé d'excitation et de honte, cliqua délicatement sur le bouton « S'inscrire », emportant en un instant la totalité de sa bankroll. « Chattards de tout pays, préparez vos jetons, il sont à moi! » dit il à haute voix sans s'en apercevoir, oubliant déjà Madame dans la pièce d'à côté. Un léger bruit de draps froissés l'inquiéta et il resta figé pendant quelques minutes. A ce moment une fenêtre s'activa sur son ordinateur avec la table ou il se trouvait affecté. Son premier réflexe fut de faire un rapide tour d'horizon des adversaires en présence à cette table, et si possible de faire une détection précoce des clients potentiels. Le dénommé GiaocomoC attira tout de suite son intention. Il avait en effet un certain passif avec les joueurs italiens qui, après avoir infligé un bad beat à leur adversaire, avaient trop tendance à son goût à n’avoir comme seul commentaire qu’un court « LOL ». Ce GiacomoC se trouvait situé immédiatement à sa droite et Jean-Paul décida que ce serait sa cible en ce début de tournoi. Un poker sérieux basé sur le style serré agressif devrait suffire à plumer le poisson transalpin.

Au même instant à Milan, Pietro Simoni débarqua bruyamment avec 2 potes dans la chambre de son frère pour pouvoir enfin être au calme et finir tranquillement la bouteille de tequila acheté quelques instants plus tôt à la station service en bas de chez eux. C’était cool, son frère et ses vieux venait de partir pour tout le week end, et à cette heure précise, lui et ses deux acolytes n’avaient pas encore dessoulé depuis 24 h. En s’asseyant sur le bureau, Pietro fit vibrer la table ce qui eut pour conséquence de réactiver l’ordinateur qui était en veille et d’illuminer la pièce d’une couleur verdâtre. Pietro scruta l’écran avant de déclarer, hilare : « A ce con de Giovanni s’est cassé sans se déconnecter de son site de poker en ligne favori ! Les gars, on va bien se marrer ! ». Pietro ausculte alors le site et repère très vite un tournoi bien cher qui va bientôt commencer et, en moins de 3 secondes, notre trio est inscrit et fantasme déjà sur le premier prix annoncé de 200 000$. Ce chiffre est irréel pour cette équipe de champions au palmarès encore vierge. Une bouteille de tequila plus tard, le tournoi commence et apparaît la première table. « Nous les gars, on est GiacomoC, la en bas au milieu, le mec en costard » commente savamment Pietro pour ses coéquipiers peu expérimentés avec ce site. La distribution des cartes commence et Pietro fait une moue satisfaite en voyant apparaître un valet et un neuf de pique. « Les gars, ca commence pas mal, on a deux cartes de la même couleur, c’est bien pour piéger, je vais juste suivre la relance de Aboule59 » annonce-t-il à la compagnie, qui a entre-temps perdu un élément et qui ronfle bruyamment. « Il me relance à tapis alors qu’il y a un valet, un sept et un deux au flop, il bluffe toujours les français, j’en suis sur, je paye ? » demande-t-il à l’unique rescapé compétent.

Jean-Paul attendait fébrilement le verdict devant son écran. Tapis à la première main du tournoi, ça ne lui était jamais arrivé. Fort de son brelan maximal, c’est avec un gros « yes » intérieur qu’il réagit au dévoilement des cartes de son adversaire, signifiant de facto qu’il avait était payé. Ingrid fut réveillée en sursaut par le bruit de la porte vitrée qui venait de voler en éclats et ne compris rien au message codé de Jean-Paul qui accompagnait le fracas : « runner runner !, mais c’est pas possible ! »
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Messagepar brioitxavier » Jeudi 01 Mai 2008 16:29

:lol:

toute ressemblance blabla... :wink:

bien vu Didier.
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Messagepar Farlen » Jeudi 01 Mai 2008 18:58

« La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute », ces mots inscrits depuis si longtemps devant moi s'imprégnaient lentement dans mon esprit. Je soufflai la dernière bougie et fis face à l'obscurité ...

Le Néant…

Un jour que j’étais gamin — je devais avoir dix ou onze ans —, j’ai bien failli mourir noyé. C’était un de ces bains de minuit qu’on fait en douce durant les grandes vacances, de préférence à la pleine lune, histoire de voir un peu où l’on bat des nageoires. Des deux garçons qui m’accompagnaient, j’ai oublié les noms ; mais je gage qu’ils se souviennent encore de la peur de leur vie.
De la peur de ma mort.
Je hurlais, eux s’esclaffaient. Ils m’avaient attrapé, l’un par les pieds, l’autre sous les bras, puis balancé dans le petit lac qui jouxtait la bergerie transformée en chalet d’hôtes où nous passions nos vacances, quelque part dans les Alpes. Le contact avec l’eau, toujours glaciale en cette mi-juillet, fut une terreur inouïe pour le petit garçon que j’étais. Plus que de raison, certes, mais comprenez que je ne distinguais rien autour de moi, sinon les rires débiles des deux gamins qui se répercutaient dans la nuit. Oh oui, ils trouvaient ça très drôle !
Moi pas.

Rien que le Néant…

Je me souviens encore de cette impression d’impuissance totale que j’éprouvais alors que mon corps s’engouffrait dans l’onde noire. Ce ne fut pas le froid qui me tétanisa, mais bien la peur. La peur de ne pas pouvoir remonter, d’être incapable de rejoindre la berge… Pour tout dire, la peur d’y laisser ma peau. Mon ultime hurlement avait vidé mes poumons et tout mouvement me semblait impossible, aussi m’enfonçais-je inexorablement vers les profondeurs.
Mais si ce souvenir me hante encore aujourd’hui, ce n’est ni à cause du froid ni de la terreur qui m’avaient envahi. Non, c’est à cause du sentiment qui, insidieusement, s’emparait de moi. Car rapidement, plus rien n’eut plus d’importance tandis que je flottais quelque part entre deux eaux, incapable de distinguer le bas du haut. À quoi bon tenter de rejoindre la surface ? Qu’il était agréable de ne plus rien ressentir qu’un cœur lointain (le mien ?) qui bâtait sourdement. Pour la première fois, tout mon corps, tout mon être était privé de ses sens, plus rien ne me reliait au reste de l’univers… et je trouvais cela sublime. Plongé dans une confortable torpeur, je n’étais pas résigné, oh non ! Mais je prenais plaisir à laisser perdurer cet instant d’éternité.

L’incommensurable Néant qui m’abrite en son sein.

Une main qui agrippe la mienne. Un corps qui enlace le mien, puis l’entraîne jusqu’à l’enfer de la terre ferme : douloureuse, haïssable. Des voix, des cris. Le viol de ma chair qui doit malgré elle régurgiter l’eau qui l’a envahie. L’air glacé qui me ramène à la vie. La souffrance. La vie. La souffrance de la vie.

Enfin je te retrouve…

Je n’ai pas peur du néant, il me rassure. Comme si depuis notre première rencontre, toute ma vie n’avait été qu’un distrayant intermède avant de l’embrasser de nouveau. Vous me direz peut-être que j’aurais pu songer au suicide afin d’accélérer les retrouvailles, mais, voyez-vous, je ne mange pas de ce pain là. Certaines choses se méritent. Ou plutôt, il est de bon ton de jouer le jeu si l’on veut savourer la fin de partie.

Game over ?

Enfin nous y voilà. Nu comme un ver, j’ai errer des jours dans les méandres de ce labyrinthe. Mais maintenant, j’étais acculé. Ultime chandelle, ultime espoir de s’en sortir… tous deux venaient de s’éteindre pour me plonger dans les ténèbres du point de non retour. Car sous les mots gravés au frontispice du sinueux couloir s’ouvrait un gouffre incommensurable, comme une invite à achever mon périple en me plongeant dans le néant.

Enfin je te retrouve…

« … se relever à chaque chute. » s’achevait la phrase. « OK, je te prends au mot. », lançai-je à voix haute, comme pour entériner l’acceptation du défi. Je n’avais plus rien à perdre. Ou plutôt : je n’avais plus qu’à me perdre.
Alors je sautai. Sans élan, sans vigueur : je fis seulement un pas en avant. Le dernier pas d’un mort en sursis, immense et définitif.

Définitif…

Sans un cri, je tombais… tombais… tombais… Mais pourquoi n’en voyais-je pas la fin ? Pourquoi ne sentais-je pas l’air s’ébattre en mille tourbillons contre ma peau nue ? Bon sang, je me trompais : ce n’étais pas une chute, c’était autre chose. Comme une absence totale de repère, d’espace… de soi !
Imaginez, par exemple, que vous vous réveilliez un beau matin après une bonne nuit de sommeil. Seulement voilà, impossible d’ouvrir les yeux. Pire, vous êtes incapables de bouger vos membres, ou même de ressentir le matelas sur lequel vous êtes allongé. Pris légèrement de panique, vous tentez de marmonner, ou même de crier quelque chose… mais en vain. Votre corps semble paralysé, vous ne vous sentez même plus respirer. Aucune sensation, rien qui vous relie au monde… Vous êtes prisonnier du néant, totalement coupé de l’univers.
C’est exactement ce que je ressentais en cet ultime instant d’éternité. Je savais qui j’étais, mais j’étais incapable de le redevenir. Définir le néant est une chose, mais le vivre est une expérience innommable. Pour moi, l’univers se réduisait à ma seule conscience, comme si la notion même d’extérieur n’avait plus de sens.

Enfant, la tentation du néant m’avait séduit. Désormais, il me terrifiait.

Mille fois j’ai souhaité m’évanouir, disparaître, ne plus exister. Oui, moi ! Mais faute de corps, point d’interrupteur salvateur : on ne commande pas à sa conscience de s’éteindre, ce sont vos entrailles qui s’en chargent en temps normal. Quant à perdre la raison, c’est somme toute très relatif : ce sont les autres qui jugent que vous n’avez plus toute votre tête. Or vue de l’intérieur, je n’avais d’autre choix que de la conserver… c’était même tout ce qui me restait.
En définitive, je ne trouvai d’autre recours à ma triste situation que de me plonger dans mes souvenirs. D’abord pour rassasier mon esprit de mon corps absent. Un peu comme ces personnes amputées qui font l’expérience de « sensations fantômes » : leur cerveau semble conserver une « image mémoire » de leur membre disparu, au point qu’il continue d’être source de douleur bien longtemps après qu’ils en sont privé. Je me souviens d’une brochure, datant des années vingt, qui proposait une sarabande de méthodes pour soulager les victimes de la Grande guerre : magnétothérapie, massage craniosacral, électrosimulation… Pour d’autres, point de souffrance, mais toujours cette impression fugitive de pouvoir agiter les doigts d’une main absente, ou de pouvoir se lever du bon pied, quand bien même ils en étaient privés.
Pour ma part, c’est mon corps entier que j’évoquais, que je rappelais, touche par touche, des méandres de ma mémoire. La moindre coupure, piqûre, brûlure vécue un jour ou l’autre devenait un met de delicatessen dont je me régalais. « Cogito ergo sum », disait l’autre. Foutaises ! « Je souffre, donc je suis » était mon nouveau credo. Tel coup de soleil asséné en Écosse durant des Highland Games mémorables me rendirent mes épaules. Telle entorse fulgurante survenue durant un match de foot entre copains rappelait mon pied droit à mon bon plaisir. Songez à tous ces petits incidents de la vie qui finissent par être catalogués comme mauvais souvenir. Je les exhumai, les exhortai à se préciser dans ma mémoire pour reconstituer mon corps, pièce par pièce.

Je devins le démiurge de mon cadavre exquis, le docteur Frankenstein de ma propre enveloppe charnelle, dûment rappelée à la vie.

Je vous ferai grâce des souvenir plus sensuels qui contribuèrent aussi à reconstruire virtuellement mon corps. Disons seulement qu’ébats, caresses et contacts privilégiés furent également de la partie. Rien à voir avec des fantasmes — qui sont une construction de l’esprit. Il me fallait du vécu, du ressenti, du touché. Au point, je dois bien l’avouer, que j’en vins à entretenir une relation assez étrange avec ce corps réinventé. J’en vins à l’aimer, à le chérir. À l’adorer, littéralement. Il me rassurait, me comblait, me rendait à moi-même. Sans compter qu’il était cet alter ego qui instaurait comme une dualité dans ce néant de solitude. Je n’aspirais qu’à fusionner avec cette construction mentale et, en même temps, j’exultais que nous soyons deux pour cet ultime ébat.

En ce néant abyssal, j’étais devenu mon propre univers.

La suite, vous la connaissez, docteur. Un beau jour, un fabuleux instant, les limbes laissèrent percer le chant rythmé de ma salvation. Le « bip ! » régulier, presque lancinant de l’ECG me guida hors des ténèbres. Je suis revenu au monde, en cet autre monde. Trois mois de coma, dites-vous ? Une paillette d’éternité au sein du néant, dirais-je plutôt.

Au sein du néant, je suis tombé. Mais je me suis relevé de ma chute…

Avant d'y retomber encore…
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Messagepar brioitxavier » Samedi 03 Mai 2008 13:53

terriblement efficace Pitou. :wink:
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Messagepar Florian » Lundi 05 Mai 2008 12:06

"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute", ces mots inscrits depuis si longtemps devant lui s'imprégnaient lentement dans son esprit. Il souffla la dernière bougie et fit face à l'obscurité de son salon...
Encore une soirée stérile. Il était resté devant sa feuille de papier pendant de longues heures, stylo en main, guettant l'inspiration, attendant impatiemment la lumière. Mais elle ne vînt pas, pire, il avait l'impression qu'elle ne viendrait plus. Jamais.

Il devait se rendre à l'évidence: sa carrière d'écrivain avait du plomb dans l'aile. Pourtant tout avait bien débuté pour cet auteur à succès, son premier roman avait provoqué un raz de marée dans le milieu littéraire, son deuxième l'avait propulsé au sommet, son 3e avait confirmé son talent... un destin hors normes, une route jalonnée de succès s'offrait enfin à lui, lui qui avait attendu ça toute sa vie.

Mais voila que maintenant, sa plume restait muette, stérile, inutile..... Plus d'inspiration, plus d'envie, plus de talent tout simplement. Comment aurait il pu prévoir une telle carence? lui qui avait toujours débordé d'imagination, qui n'avait vécu que pour elle, qui l'avait entretenue pour en faire son alliée. Voila qu'elle le laissait tomber... qui plus est au plus mauvais moment.

Et ce soir, il comprit.

Pour se remettre en selle, il avait décidé de participer à un atelier d'écriture, un exercice simple au demeurant. On vous donne un sujet, et vous devez laisser parler votre plume et votre imagination. Il se connecta sur un forum sur internet pour trouver un sujet quelconque. Il tomba sur le post d'une certaine "zelyh". L'approche était simple et efficace: "La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute".
La sanction fut terrible: il fût incapable d'en tirer quelque chose. le ressort était cassé, la machine enrayée. Et sa vie ravagée. Il comprit qu'il ne pourrait jamais y remédier, que son propre roman s'arrêtait ici, maintenant.

Il appliqua le canon glacé du revolver contre sa tempe humide, et.... (voir post de pitou ;) )
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Messagepar didier » Lundi 05 Mai 2008 14:03

Excellent Flo
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Messagepar backtattoo » Lundi 05 Mai 2008 14:42

La plus grande gloire n'est pas pour Chriss de gagner un Avalanche d'Everest, d'obtenir une qualification pour LAsVegas, ou de marquer un but en finale de coupe du monde! Non, sa seule motivation, son plus grand exploit, son heure de gloire est de ne jamais tomber et maitriser scientifiquement, artistiquement, la ZigZag attitude!!
Qu'importe les collibets, qu'importe les amusements complice ou moqueurs!!Mais, de se relever à chaque chute n'est pas à la porté de tous et n'est pas sans risque!! Désarticulations des membres, genoux cagneux, muscles des cuisses atrophiés par trop de sport à la télé, chevilles en cartons, voila des qualités qui ne se gagnent qu'au prix d'années d'étreintes avec son canapé!! ces mots sont ceux d'un cascadeurs incompris, inscrits depuis si longtemps dans la légendes des héros malgrès lui. Devant lui s'imprégnaient lentement dans son esprit le mythes de ces êtres fabuleux, légendes d'entre les légendes tel Al Bundy, Omer Simpson, Rocky Balboa, Gaston Lagaffe! Il était pret : alors Il souffla la dernière bougie et fit face à l'obscurité pour répéter sa dernières innovation, préparer son prochain one man show : se rendre de la table au frigo par le plus court trajet possible et whitout smoking in the kitchen!
Dernière édition par backtattoo le Lundi 05 Mai 2008 15:02, édité 1 fois.
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Messagepar brioitxavier » Lundi 05 Mai 2008 14:47

:lol:
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Messagepar zelyh » Lundi 05 Mai 2008 14:57

Excellent !!
Vous êtes très forts !
Thaam a écrit :Espèce de croquette de poisson congelée !
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Messagepar Florian » Lundi 05 Mai 2008 15:57

joli detournement du sujet chriss
gg
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Messagepar Farlen » Vendredi 09 Mai 2008 17:03

Au fait...

Rencontrés mercredi, Didier et Sauveur (Philippe) m'ont dit que la lecture de mon petit texte cassait carrément le moral, genre "si ça continue, je vais me tirer une balle", etc.

Je tenais juste à préciser que :

1) L'usage de la première personne est purement stylistique et n'a rien de personnel (heureusement, d'ailleurs :wink: )
2) Comme j'ai plutôt l'habitude d'écrire des trucs (qui se veulent) rigolos et détendus, je voulais pour une fois m'essayer à quelque chose aux antipodes de mon naturel un rien chafouin.
3) Comme je l'ai dit à Didier, je n'ai lu son texte qu'après avoir posté le miens (commencé la veille). Je l'ai trouvé tellement bon que, si je l'avais lu avant, j'aurais certainement tenté de fait autre chose... ou rien. Pour son premier texte, il a placé la barre très haut, le Didier. Bravo !
4) Bravo également aux autres contributeurs, on voit que ce thème vous a inspiré. Étonnamment, tout le monde a choisi une option "noire" pour l'exploiter, sauf Backtattoo et son habile pirouette dispatchante. On est donc en droit de se demander pourquoi, quand Zelyh propose un thème, la majorité a de sombres pensées... :wink: :wink: :D :D

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Messagepar zelyh » Mardi 13 Mai 2008 16:26

« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute », ces mots inscrits depuis si longtemps devant moi s’imprégnaient lentement dans son esprit. Je soufflais la dernière bougie et fis face à l’obscurité.

Le silence.
Lui seul comprenait ce que mes lèvres se refusaient à formuler et il crachait en conséquence cette vérité.
Ces mots, à présent écrasés par l’obscurité, épaisse et sinueuse n’existaient plus. J’avais fui, abandonné. En soufflant cette dernière bougie j’octroyais à la chute ce dernier mais pathétique monologue.

Sournoise vipère qui enrôle mon cœur, vicieuse, méprisable.
Les larmes qui pourraient couler le long de mes yeux n’existent pas, et à la vérité de l’émotion se supplante la rancœur amer qui écrase mon âme.
J’ai peur.
D’éphémère en éphémère, tu construis l’éternel.
Et tu trahis, octroies aux autres ces mensonges dont tu es toi-même l’auteur.
Moi qui ne rêvais que de sincérité, d’honnêteté et d’intégrité, je ne suis l’hypocrisie de ce mensonge que l’on appelle illusion.
Laisse-moi devenir toi, n'être plus rien que cette chute.

Antagoniste.
Anachronique.
Ma plus grande œuvre demeure la destruction.

Je suis ce rire diabolique, je suis ces lèvres rouges qui octroient aux tiennes leur véritable nature.
Je suis le serpent qui te ronge.
Je suis le poison qui noie ton cœur et qui, lentement, sans que tu ne t’en rendes compte, s’immisce jusque dans la moindre petite parcelle de ton être.
Je suis cette chute.

Je suis la peur, mais je ne suis pas n’importe quelle peur.
Je ne suis pas celle qui te prend au corps, je ne suis pas l’adrénaline qui offre à ton âme une puissance décuplée.
Non, je suis la peur vicieuse, sournoise, l’ombre dans le fond de ton regard.
Je suis le cafard qui rampe sous tes meubles, celui que l’on ne peut évincer, petit être écoeurant et méprisable.
Je suis ce goût fade, je suis cette nausée qui fait monter ton cœur au bord de tes lèvres.
Je suis cette chute.

Mais garde mon secret, laisse-moi donner l’illusion de savoir te faire danser.
Laisse-moi te faire croire à cette petite plume qui s’envole sans d’autres souci que celui de virevolter.
Protèges-moi, aimes-moi, haïs-moi, détruis-moi …
Je suis et resterai, de toute façon, cette chute, tapie dans le noir, sombre être méprisable, recroquevillée dans l’illusion. Ne lutte plus.

Je suis la désillusion, antagoniste et destructrice.
Je suis la déception, profonde et amère.
Je suis le calme de l’espoir déçu, en qui tu as si longtemps voulu croire.
Je suis le regard noir et froid, fier d’avoir éteint au fond de lui-même la petite étincelle qui l’animait.
Je suis l’hypocrisie, sournoise et vicieuse pour laquelle tu te voiles la face.
Je suis la passion, violente et destructrice dont se délecte ton âme.
Je suis, le néant.
Je suis cette chute.

La cire de la bougie était encore chaude lorsque l’on retrouva le corps.
Thaam a écrit :Espèce de croquette de poisson congelée !
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Messagepar ph59150 » Mardi 13 Mai 2008 16:30

ya une corde d'offert après avoir lu vos textes?
Si tu te lève un matin avec 4 testicules, surtout te prends pas pour hercule mais tourne toi c'est qu'on t'encules
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Messagepar Florian » Mardi 13 Mai 2008 16:31

+1 suicide
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