L'HISTOIRE SECRETE
3000 ans avant notre ère, un chaman remet à 4 frères et sœurs 4 cartes d'ivoire possédant chacune un pouvoir immense. Mais la règle est claire : en aucun cas les quatre cartes ne doivent être utilisées en même temps, et chaque frère et sœur ne devra avoir en sa possession qu'une seule carte.
Mais bien vite, cette règle va être violée, d'abord par vengeance, ensuite par envie de pouvoir...
1600 ans plus tard, en Egypte, la guerre est ouverte entre les deux frères Dyo et Erlin pour le contrôle des cartes, Dyo s'étant allié au pharaon, Erlin protégeant quant à lui les Hébreux persécutés.
Générés par le pouvoir des cartes, les pires fléaux vont alors ravager l'Egypte...
Le scénario propose une relecture de l'histoire de l'humanité à la lumière de la théorie d'un « complot magique », selon laquelle quatre magiciens (aussi appelés archontes) tantôt s'affrontent et tantôt se partagent le contrôle de l'humanité. Depuis la préhistoire, ils ourdissent dans l'ombre pour orienter les décisions des grands personnages historiques qui ne sont, bien souvent, que leurs marionnettes. Le principe à la base de leur magie est la « rétro-synchronicité », grâce auquel ils peuvent, à l'aide de cartes inspirées du tarot (les arcanes), entrevoir les possibilités de l'avenir immédiat ou lointain et l'infléchir vers des probabilités plus avantageuses selon leurs intérêts du moment. La portée de la vision et de l'infléchissement dépend de la puissance et du talent du manipulateur. Ces « passes » leur permettent de dévier le cours des événements et éclairent d'un jour nouveau plusieurs épisodes authentiques de l'Histoire, qui sont encore aujourd'hui mal expliqués : les dix plaies d'Égypte, la quête du Graal, les nombreuses victoires de Napoléon, le grand incendie de Londres, la montée fulgurante du nazisme, etc. La série, créée a posteriori, débouche sur deux autres séries (Arcanes et Arcane majeur) qui exploitent les événements de l'histoire récente.
La série
1. Génèse
À l'aube de l'humanité, quatre frères et soeurs se voient confier par leur shaman quatre cartes d'ivoire. Ces amulettes confèrent à leurs possesseurs des pouvoirs surnaturels. Leur maîtrise passe par deux règles simples : les quatre cartes ne doivent pas être utilisées en même temps et chaque frère et soeur ne devra avoir en sa possession qu'une seule carte. En théorie, les rapports fraternels devraient constituer une garantie pour que ces règles soient respectées et un équilibre préservé. Quelques siècles plus tard, ces liens sont rompus. Le goût du pouvoir et le désir de vengeance ont miné et séparé le quatuor.
La série Arcanes continue de faire des petits et de remonter le temps. Après Arcane Majeur et son bond en arrière d’une quarantaine d’années pour découvrir les coulisses d’une organisation gouvernementale secrète voici, sur le même thème de cartes qui permettent d’influer sur les éléments, une nouvelle saga se déroulant sur plusieurs siècles aux allures pharaoniques. Ce qui tombe plutôt bien d’ailleurs pour une ouverture qui se passe en Egypte.
L’exercice de type « Origines » si cher aux super héros côtoie ici celui qui consiste à réécrire l’Histoire ou plutôt à en montrer les arcanes secrètes. Voilà un hommage à la richesse de la langue française et à ses doubles sens, ainsi qu’une pierre dans le jardin de ceux qui trouvent le titre peu évocateur quant à son lien avec ses devancières. Pour peu qu’on soit ouvert à ce type de fantaisie, il faut avouer sans effort que ce tome 1 est assez réussi. Sans aller jusqu’à qualifier de crédible cet éclairage particulier de faits mythiques, la mise en place et le rôle joué par le quatuor qui opère en sous main de figures emblématiques et légendaires est habile. À aucun moment, on est tenté de chercher le grain de sable, le détail qui ruinerait l’équilibre du récit.
C’est sans doute lié au fait que celui-ci sait alterner discours explicatifs nécessaires et action pure. Et celle-ci a toute sa place, même si l'espace qui lui est parfois réservé paraît trop restreint. On aurait aimé que ces scènes de foules dans lesquelles les camps ennemis s’opposent bénéficient d'une exposition plus longue et détaillée. Les joutes auxquelles prennent part archontes et golems sont réussies et rappellent sans ambiguité que le dessinateur a fait ses armes dans le style comics. De quoi mettre en joie quelques générations d’amateurs d’empoignades tout en mouvements de mutants et de créatures fantastiques.
Introduction convaincante donc, sans doute plus que la plupart des épisodes de la « série-mère ». Dans le genre auquel celle-ci appartient, Génèse dispose d'atouts et place la barre à une hauteur respectable. Les six tomes suivants devront faire preuve d’au moins autant de rythme et d’énergie pour en faire une référence du label Série B dont elle prétend devenir une des figures de proue.
Par L. Cirade
2. Le château des djinns
3. Le Graal de Montségur
Les quatre Archontes continuent de s’allier et de s’opposer pour se disputer la possession des Ivoires, ces cartes synonymes de pouvoirs immenses. Ils n’ont pas leur pareil pour tirer les ficelles dans les coulisses et mystifier les puissances régnantes sur les époques qu’ils traversent. Après la destruction de l’empire de Pharaon, c’est sous couvert de la Chrétienté et du Saint Empire romain germanique qu’ils vont opérer aux XIIè et XIIIè siècles.
Le Graal de Montségur est l’archétype de l’album embarrassant. De la catégorie de ceux qui font naître des espoirs sans relever les challenges qu’ils s’étaient eux-mêmes fixés. Car la série Arcanes jouit d’un capital sympathie indiscutable depuis qu’en parfaite Série B elle nous avait donné à voir ses nonnes flingueuses, fait découvrir de nouvelles agences secrètes et réaliser un petit bond dans les années 50 avec sa pré-quelle Majeur.
Avec Histoire secrète, à l’annonce de ce nouveau projet aux allures de superproduction, le lecteur s’est peut-être « fait un film » qui l’a conduit à s’abuser tout seul, avant même de découvrir le 1er album. La perspective de revisiter l’Histoire grâce à un prisme inédit fleurait bon le souffle de l’épopée. Genèse le bien nommé ouvrait correctement le bal avec ses scènes de foules aux accents « comics ». Le château des Djinns laissait plus dubitatif avec un rythme comme enlisé dans les sables de son décor et un premier saut d’époque périlleux.
Le Graal de Montségur ne modifie guère cette impression. Passées trois pages très synthétiques sensées remettre sur le lecteur égaré sur les rails, celui-ci risque néanmoins d’avoir l’impression qu’il n’est pas dans le bon wagon. Alors bien sûr il suit attentivement les dialogues, chargés, se retenant presque de prendre des notes. Trop de lieux, trop de protagonistes et surtout cette impression de vouloir se rattacher coûte que coûte aux évènements, aux références historiques. C’est évidemment l’objectif initial mais c'est ici loin d'être convaincant et de temps à autre la tentation est grande de rendre les armes en échange d’une bonne scène d’action débridée. Il y en a pourtant mais elles ne marquent pas l’esprit. Ce que l’on risque de retenir, c’est la cohabitation entre deux styles de dessins très différents. Dans un premier temps l’audace s’avère originale (le passage d’une réelle frontière en entrant dans le Bois de frênes est ainsi clairement marqué). Puis elle agace proprement, la faute sans doute à cette planche 34 et à ses flammes, silhouettes et couleurs générales quelconques qui rendent la transition particulièrement grossière. Par charité chrétienne, inutile de revenir sur l’exploitation faite du Graal, décevante et à la limite du prétexte facile pour exploiter son pouvoir de fascination jamais démenti auprès d’un lectorat attaché aux mythes et symboles ancestraux.
Bref, arrivés à mi-chemin, peu de choses restent gravées dans les mémoires. Le tome 4 réserve pourtant un ressort scénaristique prometteur. A suivre donc. Si l’Histoire m’était Archontée…
Par L. Cirade
4. Les Clés de Saint Pierre
Après le terrible combat qu’ils se sont livrés à Montségur, les Archontes ont perdu la trace d’un des ivoires… Au XVIe siècle, en Italie, les cas de peste se multiplient. Les Archontes se soupçonnent les uns les autres d’en être à l'origine. Mais aucun d’eux n’a de lien avec ces événements… Dans ce cas, qui d’autre détient un pouvoir comparable au leur ?
L’Histoire Secrète est une série alléchante dans sa présentation. En effet, les amateurs de secrets enfouis avaient des raisons d’espérer. L’évolution de l’Occident est étroitement liée à celle de la religion chrétienne et des nombreuses guerres perpétuées en son nom. Les lecteurs ayant apprécié Le Triangle Secret ou encore le désormais célèbre Da Vinci Code étaient à l’affût de nouvelles théories concernant l’Egypte, le mythe du Graal ou de l’extermination des Cathares, thèmes abordés dans les trois premiers albums. Malheureusement, L’Histoire Secrète ne convainc pas, car il s’agit de récits servant de préambules aux séries Arcanes et Arcanes Majeur. Les lecteurs assidus à ces dernières y trouveront plus que leur compte car les Archontes se livrent à une terrible bataille à travers le temps, se servant des hommes pour leurs funestes desseins. Les autres, sans doute déçus de ne trouver que des explications magiques aux plus grands mystères, se tourneront vers d’autres horizons.
Qu’en est-il de ce quatrième tome ? Il semble être un tournant dans la série à la fois parce qu’il y a un nouveau changement de dessinateur et que le scénario prend une nouvelle orientation. Au dessin, Léo Pilipovic signe sa première réalisation avec une certaine réussite, il assure une continuité avec les précédents et nous offre un dessin soigné et précis. Sa maîtrise des personnages et le soin apporté aux décors rendent l'album très agréable à lire. Au scénario, Jean-Pierre Pécau opère un changement significatif, les luttes entre les Archontes s'élargissent, un nouveau joueur arrive sur l’échiquier bouleversant l’équilibre déjà bien précaire. Apparaissent également les premiers jeux de cartes, le hasard s’en mêle, tout cela se déroulant à Rome avec la présence d’un personnage énigmatique, Nostradamus. Que vient-il faire dans la cité italienne, quel rôle joue-t-il dans cette étrange partie où tous les coups sont permis ?
Les Clés de Saint-Pierre est une suite dans la lignée des tomes précédents, assez habilement menée, affichant, enfin, l’orientation de la série vers un univers de magie et de hasard. A réserver quand même aux amateurs convaincus d’Arcanes et Arcane majeur.
Par D. Ollivier
5. 1666
6. L'aigle et le Sphinx
7. Notre-dame des Ténèbres
8. Les 7 piliers de la sagesse
9. La loge thulé
10. La pierre noire
11. Nadja
12. Lucky point
13. Le Crépuscule des dieux
14. Les Veilleurs
15. La chambre d'ambre
Jean Pierre Pécau
Jean-Pierre Pécau est né dans le xviie arrondissement de Paris et vit actuellement à Saint-Ouen. Des études d'histoire le mènent à deux années de professorat comme maître auxiliaire mais, lassé du
système, il décide de changer de voie en 1980, au moment même où débarque en France le phénomène du jeu de rôle. Il travaille ainsi pour une société d'importation de jeux de rôles sur le projet Donjons et Dragons. Simultanément, il participe à la rédaction des premiers numéros du journal Casus Belli. Suivent cinq années de travaux variés avec, toujours en trame de fond, le thème de l'histoire : traduction de jeux étrangers, conception et réalisation des premiers jeux de rôles
"made in France" (L'Ultime Épreuve), jeux de diplomatie ou war games (Les 7 Combattants, L'An Mil), écriture de Jeux dont vous êtes le Héros. Il pose ensuite un pied dans le milieu de la télévision où il écrit des scénarios de séries telles que Le Lyonnais. Il arrive finalement dans le domaine de la bande dessinée par son scénario de Zentak, série illustrée par Def qui paraîtra aux Éditions Delcourt. Le maître de jeu imaginera par la suite plusieurs sagas : Nash, illustrée par Damour, Le grand jeu,
dessiné par Pilipovic ou encore la série Empire, une adaptation très libre de Moby Dick.
Avec le premier volet d'Arcanes sorti en 1998, Pécau pose les bases d'un formidable univers composé aujourd'hui de trois séries et d'une vingtaine d'albums. Tandis que dans Arcanes et Arcanes Majeur on découvre que des cartes de tarots permettent de voir et changer le futur, on apprend dans L'Histoire secrète la véritable force qu'elles recèlent.
Une autre série de Pécau voit le jour en 2008 : Le Testament du docteur M, dessinée par Damour. Cette enquête infernale sur l'existence du mal
absolu, truffée de références aux plus grands génies du crime – et non sans une bonne dose d'humour... noir – prouve que le tandem Pécau-Damour n'a rien perdu de son talent !
Quelques avis
Avis posté par kalish
le 19/02/2009
Note (Vraiment pas aimé !)
C’est quand même une grosse blague cette série.
Une histoire secrète qui n’a ni queue ni tête, des personnages sans aucun charisme et dont on ne comprend absolument pas les motivations. Mais qu’est ce qu’ils veulent au juste ces 4 types ? Sauver l’humanité ou la détruire mais pourquoi ? Au bout de 14 tomes, j’ai toujours pas compris.
Comme à son habitude, Jean-Pierre Pecau mélange tout pour nous pondre quelque chose de très fatiguant à suivre. La multiplication des personnages perd complètement le lecteur aidée en ça par un dessin franchement repoussant qui ne permet pas du tout de les reconnaître.
Il y a quelque petites références historiques intéressantes mais bien trop peu par rapport au coût d’une telle série.
Arrivé au 14eme tome, on commence un peu à comprendre comment fonctionnent ces fameuses cartes utilisées dans les séries Arcanes et Arcane Majeur. Mais c’est beaucoup trop vaguement rapporté aux pouvoirs des archontes et de leurs ivoires.
J’avais bien aimé Arcane Majeur mais finalement, "l’histoire secrète" m’a dégouté de l’univers.
Avis posté par chalybs
le 03/09/2008
Note (Pas mal)
Cette série est la dernière créée par Pécau dans son univers, après Arcanes et Arcane Majeur.
Et pourtant, quand on regarde le rythme de sortie, l'histoire secrète sort de l'ordinaire et tourne plutôt au super !
Songez que le premier album est sorti en novembre 2005 et qu'à date, 11 albums ont déjà vu le jour ! Bel exemple d'efficacité !
Un tel rythme n'a été tenu dans mes connaissances que par La Loi des 12 Tables de Corbeyran.
Malheureusement, la qualité graphique s'en était vraiment ressenti.
Ici, donc, quels sacrifices ont donc été réalisés afin de battre ce record ?
Pour ce qui est du scénario, je dois avouer que passer les 2 premiers tomes a été une sorte de calvaire personnel... Surtout le premier tome. Je crois que nous serons tous d'accord pour dire qu'il est proche du calamiteux et que pour un album qui doit donner envie de lire la suite, c'est franchement raté. Le scénario est confus, voire brouillon, les personnages sont nombreux et tout nous est jeté à la face sans grande précaution.
De plus, pour moi qui venais de finir la lecture des albums d'Arcanes, je ne retrouvais pas du tout l'ambiance et l'univers que je connaissais. Autant dans Arcanes l'utilisation des cartes est discrète, mystérieuse et semble être un dérivé léger de la manipulation des chances et du hasard, autant ici, on tombe dans une vulgaire et grossière utilisation de cartes déchaînant toute la magie la plus classique du monde, cassant de fait l'originalité de la série.
Et puis, je me suis accroché, grâce à la lecture d'avis d'autres lecteurs. Et là, dès le 4ème tome, ce fut enfin la délivrance. Je commençais à comprendre l'idée de JP Pécau. Certains signes de ralliements à la bannière Arcanes apparaissaient. Je retrouvais mes petits dans un trame logique et cohérente.
Progressivement, jusqu'à la fin du premier cycle, nous voyons ainsi le monde évoluer lentement, au fil des siècles et la magie se diffuser tout en périclitant afin de rejoindre le système connu de la série originale.
Ensuite, pour le scénario de chaque tome, Pécau s'amuse à revisiter l'histoire en nous offrant sa vision des faits et en y incluant évidemment l'utilisation des cartes, des joueurs et de la chance. Un contexte historique toujours riche, détaillé, varié et très bien exploité dans l'univers de la série.
Pécau s'est visiblement énormément documenté sur chaque épisode de l'Histoire (avec un grand H) qu'il nous propose. Tous les faits que j'ai vérifiés se sont effectivement déroulés. De plus, maints intervenants et personnages secondaires de chaque album ont réellement existé, augmentant l'intérêt de la série et du travail de Pécau. "L'histoire secrète" pourrait ainsi servir de très bonne base aux profs d'histoire-géographie cherchant à intéresser leurs élèves à leur noble matière.
Voilà pour la grande ligne. Quant à chaque album, jusqu'au tome 7 et la fin du premier cycle, ils proposent une partie de l'histoire indépendante des précédentes. Chaque histoire est séparée de plusieurs années voire de plusieurs siècles et est ainsi quasi autonome.
Pourtant j'alerte le lecteur sur le fait qu'il risque de passer à côté de pas mal de détails que Pécau glisse partout afin de garder une cohérence à son œuvre. On trouve ainsi fréquemment des références aux tomes précédents et certains détails superficiels d'un album peuvent prendre une importance non négligeable quelques albums plus tard.
Les scénarios en un tome donc, paraissent parfois un peu courts et on se demande si deux albums n'auraient pas été mieux pour refaire certains pans de l'histoire. Malgré tout, la qualité est relativement constante avec plus de hauts (tome 5 "1666") que de bas.
Conclusion 1 : le scénario n'est pas l'élément bâclé de la série.
Venons-en maintenant au dessin. La majorité des albums a été réalisé par Igor Kordey.
Le tome 3 l'est par Goran Sudzuka ; les tomes 4 et 5 par Léo Pilipovic. Il est bien dommage que Kordey revienne pour le tome 6 car son trait est nettement le moins achevé de tous. Ses visages notamment sont proches de l'affreux et prennent parfois des allures grotesques. Les proportions sont aussi souvent égratignées. Seules les postures sont plutôt maitrisées ainsi que les scènes d'action dans lesquelles on sent que Kordey s'amuse et domine son sujet. Pour le reste, le trait parfois trop simple me font dire que je pourrais au moins dessiner aussi bien que lui et il est très rare que j'en arrive à cette conclusion, mes talents de dessinateurs étant vraiment basiques.
Mon avis est d'autant plus surprenant que Kordey, dessinateur originaire de Zagreb en Croatie, parait-il a été élu 3 fois meilleur dessinateur de son pays…
Son seul talent en fait vient de sa mise en scène et de son découpage plutôt sympathique et intelligent. Mais cela ne suffit pas à mes yeux.
Le trait de Sudzuka est lui clair, lisible, agréable quoique beaucoup plus classique et tirant sur grand nombre de productions actuelles, celui de Pilipovic de style plus ancien est là aussi bien maîtrisé. Quoiqu'un peu vieillot c'est celui que j'ai préféré, notamment sur "1666" où il y avait un excellent rendu de l'atmosphère sombre des ruelles étroites de Londres.
La mise en couleur est majoritairement assurée par Carole Beau, assistée par moment d'Isabelle Rabarot. La colorisation qui laisse à désirer sur le premier tome, n'aidant une fois encore pas à apprécier cette introduction à la série va progresser lentement mais sûrement (grâce aux conseils de Rabarot ?) pour finalement délivrer un bon niveau.
Carole Beau est remplacée au tome 8 par Chris Chuckry qui utilise un style moins plat et lisse que Carole Beau. Bien qu'employant là encore l'informatique, les plaquages sont plus vivants, offrant plus de grain, de variétés et plus simplement de vie. Pourtant, Chuckry est visiblement plus à l'aise dans les décors extérieurs, les paysages et les effets spéciaux propres à l'emploi des cartes que dans le rendu des villes et des décors intérieurs.
Conclusion : la qualité globale, plutôt moyenne aurait sûrement pu progresser en offrant plus de temps au dessinateur.
Enfin, en lisant Arcanes j'ai été maintes fois énervé par quelques renvois vers la série ici critiquée. L'inverse n'étant pas vrai.
Je ne peux donc que conseiller à ceux qui voudraient tenter l'aventure de cet univers de commencer par les 3 premiers tomes d'Arcanes afin de comprendre le monde puis de lire l'intégralité de "L'Histoire secrète" afin de raccrocher tous les bouts...
Avis posté par sagera
le 07/08/2007
Note (Franchement bien)
Ben moi, j'ai particulièrement aimé les huit premiers tomes. Et pourtant, j'étais assez réticent à la lecture du tome 1. Faut dire que j'ai commencé à lire Arcanes et que je ne suis jamais arrivé à dépasser le tome deux (pour le moment). C'est dire si mon entrée dans cet univers n'avait rien d'évident. Néanmoins, j'ai vite accroché au postulat de départ. L'idée que quatre être humains détenteurs d'ivoires magiques se combattent ou se liguent au fil des siècles pour influencer la trame du destin de l'humanité est effectivement très intéressante.
Les sept tomes qui suivent ne m'ont pas déçu. J'aime beaucoup les références historiques très précises, revues et corrigées en fonction des stratagèmes des archontes. Il y a là, un deuxième degré très jubilatoire. De plus, pour les jeunes qui lisent la série, c'est assez instructif. On croise en effet, un tas de personnages-clé de l'histoire et de l'art : Laurence d'Arabie, Marc Chagall, Napoléon, ce psychopathe d'Adolf, Newton (remettez-les dans l'ordre !) etc. C'est assez bien foutu, d'autant plus que l'utilisation des personnages s'inscrit toujours dans une réalité historique béton.
Côté graphisme, c'est plus limite. Mis à part les derniers tomes que j'ai trouvé plus aboutis, je ne suis pas fan du dessin. Ni de la mise en couleur d'ailleurs.
Mais ces légers bémols ne doivent pas amoindrir mon propos. J'ai vraiment aimé cette série, pas encore terminée.
Avis posté par Erik
le 14/02/2007
Note (Franchement bien)
Une BD qui se situe dans l’univers des arcanes afin d’en retracer la genèse. L’originalité tient dans le mélange de la grande histoire avec le fantastique. Or ; c’est justement le traitement de l’intrigue qui fait la faiblesse de cette série « marketing ». L’Histoire n’est en effet qu’un prétexte pour faire coller la magie des ivoires et cela se sent. Les Archontes et leurs agents tirent les ficelles de l’Histoire en faisant trop souvent des nœuds…
La lecture demeure néanmoins très agréable pour peu qu'on se plonge véritablement dans cet univers particulier où le hasard n'existe pas. Plusieurs dessinateurs se succèdent au fil des 7 volumes, ce qui confère un trait forcément inégal. En effet, on a réellement du mal à reconnaître les Archontes et leurs agents d'un tome à l'autre. Par ailleurs, en 7 volumes, on a survolé 3500 ans d'Histoire pour voir les 6 derniers tomes traités à peu près 30 ans d'histoire (grosso modo les deux guerres mondiales). Encore une inégalité de traitement!
Pourtant, je dois bien avouer que la saison 2 (à partir du volume 8 ) s'avère assez passionnante. Je me suis laissé prendre au jeu... petit joueur que je suis! Les renvois sur les séries dérivés se multiplient et on arrive à appréhender une certaine cohérence de l'ensemble. Au final, on passe un bon moment qui équivaut généreusement à un franchement bien.
Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 4.25/5 – Note Globale : 4/5
Sources : bedetheque, bdtheque, wikipedia, fnac...
BD : L'histoire secrète
Modérateurs : Forum Pokeralille, Membres du comité d'administration
BD : L'histoire secrète
Rufflion Sound - Reggae addict
“whenever I start feeling sad cuz I miss you I remind myself how lucky I am to have someone so special to miss.”
“whenever I start feeling sad cuz I miss you I remind myself how lucky I am to have someone so special to miss.”
je me demande comment Kordey fait pour tenir un rythme aussi insoutenable et sortir autant de tome en ci peu de temps !
il vient du comics ok mais bon est ce que la qualité est au reellement au rdv ?
perso j'ai 20 tomes à lire de cette serie mais j'ai reellement peur de m'y engager et d'etre déçu !
des avis de certains lecteurs ici ?
il vient du comics ok mais bon est ce que la qualité est au reellement au rdv ?
perso j'ai 20 tomes à lire de cette serie mais j'ai reellement peur de m'y engager et d'etre déçu !
des avis de certains lecteurs ici ?
Revenir vers « Livres, BDs... »
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 9 invités