Musique : La culture Mods

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Musique : La culture Mods

Messagepar nodread » Dimanche 22 Mars 2009 22:08

LA CULTURE MODS

Voici un excellent article sur la culture mods

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Le lien : http://london69.free.fr/dossier-mods.php

Fin des années 50. Le Rock & Roll de GENE VINCENT et ELVIS PRESLEY est le principal attrait musical des jeunes anglais pour qui les Teddy Boys US sont les modèles. Mais en marge de ce mouvement de masse, certains londoniens commencent à s'intéresser à la musique noire (Modern Jazz, R&B) importée des Etats-Unis en même temps qu'ils se démarquent de la grande majorité par leur goût pour les costumes italiens et un certain dandysme. Ces derniers sont ceux que les spécialistes ont nommés les Aces, modèles pour tous les autres, anticipant tout le temps à quelque niveau que ce soit : musique, vêtements, attitude. Cependant, le phénomène n'est en rien comparable à ce qu'il sera à partir de 1962, année où les médias rendront compte pour la première fois de l'existence des Mods.

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Le contexte du début des années 60 fut très favorable à l'émergence d'un mouvement juvénile de grande influence. Si les villes du Nord du pays, comme Liverpool, étaient restées branchées sur le Rock & Roll grâce à une scène musicale très vivante, Londres découvrait les sons d'alors par l'intermédiaire de sa jeunesse plus préoccupée de style et de danse que par une quelconque performance scénique.

D'autres nouveautés furent propices à cette explosion : les anciens Teddy Boys étaient tous mariés et chefs de petites entreprises, et avaient abandonné leurs anciennes occupations. Le service militaire était aboli, l'économie venait d'entamer une croissance qui ne s'arrêterait qu'une quinzaine d'années plus tard ; et les jeunes nés durant le Baby Boom post 2° Guerre Mondiale étaient arrivés ou passaient à la période de l'adolescence. Cette combinaison sans précédent fit que jamais il n'y avait eu de période aussi propice pour être un ado.

My generation

C'est ainsi qu'apparurent les tickets et autres numbers, ceux que nous connaissons comme formant la grande majorité des Mods. Ils ont été notifiés pour la première fois dans l' East London , lorsque des bandes de jeunes arrogants ont commencé à aller dans les dance halls et night clubs R&B, créant surprise et conflits.

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Vêtus à la manière des Aces, bien qu'un peu plus working class, on les reconnaissait parce qu'ils portaient la parka militaire qui protégeait leur costume du mauvais climat londonien lors des promenades et déplacements en scooters. En dessous, et d'après la maxime selon laquelle l'individu peut changer mais pas l'attitude, ils portaient un Tonic Suit fabriqué sur mesure par le couturier du coin à partir des modèles qui leur était donnés, et dont les originaux étaient portés par des chanteurs ou des groupes célèbres. En semaine, ils s'habillaient du fameux Levi's 501 (porté une première fois dans le bain pour qu'il soit à la taille exacte !) avec un polo Fred Perry et une paire de Clark Desert Boots ou, au mieux, un Sta-Prest accompagné d'une chemise à carreaux Ben Sherman et d'une paire de Loafers. Pour les filles, qui au début imitaient le style des gars, la mannequin Twiggy et la couturière Mary Qant devinrent les principales influences : minijupes à dessins géométriques ou costumes deux ou trois pièces pour un résultat très sexy ! Les coupes de cheveux furent, quant à elles, influencées par un coiffeur alors à son apogée : Vidal Sassoon.

Le fait est que ces jeunes n'étaient pas, dans leur majorité, des travailleurs manuels, mais plutôt des employés de bureaux ou de boutiques, métiers propres et urbains. Le mouvement Mod était, d'autre part, connu pour sa philosophie impliquée par le mot « moderniste » ; ainsi, faire de la vie une oeuvre d'art permanente était l'objectif qu'aidaient à atteindre un ensemble d'idéaux esthétiques (utilisation de formes géométriques, lignes pures et couleurs) applicable tant à l'aspect personnel qu'à l'architecture, à la décoration intérieure, à l'art ou au design. Ce qui donna une way of life, manière de vivre.

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La musique écoutée n'échappait pas à cette recherche d'avant-garde. Le Rock & Roll était considéré comme une musique de vieux, obsolète. La musique qui attirait ces jeunes en ces premières années des 60's était la noire américaine : Rythm & Blues, Soul (avec les productions primordiales de Tamla Motown et Stax), genres dont des clubs comme le Twisted Wheel Club à Manchester (selon les sources, le club le plus lié au mouvement Mods) avaient fait leur spécialité depuis quelques années en arrière, Modern Jazz (le son du quartier de Soho) et plus tard le Ska (ou Blue Beat comme il fut appelé à cette époque) étaient les styles qui les faisaient danser toute la nuit, boostés par une consommation effrénée d'amphétamines, la drogue officielle, géniale pour défier la fatigue imposée par ces longues soirées. Mais ceci ne doit pas nous faire oublier l'emmergences de quelques groupes britanniques du sein de cette jeunesse, laquelle donna naissance à un nouveau style désormais connu comme étant le British Beat : THE SPENCER DAVIS GROUP, GEORGIE FAME & THE BLUE FLAMES, GENO WASHINGTON, THE YARDBIRDS, THE SMALL FACES (qui eurent une grande influence sur l'évolution du style des Mods pendant quelques années), CREATION, ACTION, THE WHO (auparavant les HIGH NUMBERS, qui finirent par être l'influence numéro un des Mods avec des titres aussi classiques que I Can't Explain, Anyhow Anywhere Anyway, The Kids Are Allright et My Generation, et ce bien qu'ils n'aient pas été systématiquement reconnus comme faisant partie du mouvement par les puristes ; en 1964, un journaliste du Daily Telegraph écrivit : « les WHO sont clairement un nouveau type de crime, antisocial et armés contre la bourgeoisie »).

Quotidiennement, la traduction de cette manière de vivre pourrait être la suivante : après une journée de travail, aller acheter quelques disques de Black music vers Sheffer's Bush ou des fringues à Carnaby Street pour continuer dans une expo photo de David Bailey ou un défilé de Twiggy étaient choses normales. Et tout cela, bien sûr, en se déplaçant en scooter de fabrication italienne, les plus recherchés et customisés à l'aide d'une multitude de chromes étant les Vespa « Sportique » 150, GS 160, ou les Lambretta TV175 « Slimstyle » et TV200.

"Tu dois etre un Mod ou un Rocker pour etre quelquechose"

Bien que la grande majorité des jeunes de cette époque aient été des Mods, une autre partie de la jeunesse avait gardé les habitudes quotidiennes et culturelles des Teddy Boys. Comme ces derniers, et avec l'arrivée des Modernists, les Rockers représentaient tout le contraire de la nouvelle culture : habillés de cuir, se déplaçant sur des motos américaines, cheveux coupe Rock & Roll , musique blanche des même GENE VINCENT, ELVIS PRESLEY et etc. Plus ruraux et travailleurs manuels, les Rockers considéraient les Mods comme des snobs efféminés.

Du coup, il valait mieux pour un Mod traînant seul ne pas tomber sur un gang de Rockers, et vice-versa. Les uns comme les autres se déplaçaient munis d'armes, dont le fameux hameçon avec lequel se promenaient les Mods, caché dans la doublure de la parka, mais aussi des matraques et des couteaux de poche. Les agressions et confrontations de la part ou entre les différentes factions étaient coutumières dans la rue, et ce pour les motifs les plus divers.

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Mais l'apogée de cette rivalité eu lieu le 1° mai 1964 (jour férié, le May Day Bank Holiday correspondant à notre Fête du Travail). Les Mods, en tant que citadins et comme tout bon londonien, allaient traditionnellement passer ce jour là à Margate, Broadstairs ou Brighton, sans aucune envie palpable pour manifester ou commettre quelque genre d'incivilité que ce soit. Seulement, beaucoup de Rockers eurent la même idée ce même jour, ce qui n'était pas habituel. Et en peu de temps, Mods et Rockers se tombant nez à nez, la tension monta et les châteaux de sable et transats finirent tous écrasées ou cassés sur toute la côte sud anglaise. Les violences les plus notables eurent lieu à Brighton, où le juge qui présida le tribunal traîta plus tard les Mods de « Cesars de sciure » entre autres insultes.

Notons au passage une anecdote au sujet d'un groupe dont le style, en ces années-là, était apparenté à celui des Mods, bien qu'ils aient commencé avec un look plus US : THE BEATLES. Après les évènements de Brighton, un journaliste demanda à Ringo s'il était un Mod ou un Rocker. Il répondit : « No, I'm a Mocker » (« mocker » étant la traduction anglaise de « moqueur »)!

Hard mods & Hippies

Dès 1966, alors que Bobby Moore et l'équipe de football anglaise vennaient de remporter la coupe du monde organisée chez eux (UK 1966), une décadence du mouvement Mod se fit sentir. Les idéaux du Flower Power et la philosophie Peace & Love faisaient leur apparition avec les cheveux longs et les habits larges à fleurs, accompagnés de la marijuana, du hashich et d'une vision passéiste de la vie contraire à la philosophie frénétique des Mods, celle du uptight-out-of-sight. Tandis que des groupes comme les BEATLES ou les ROLLING STONES s'essayaient à l'invasion des USA, la partie la plus bourgeoise des Mods se firent Hippie, c'est-à-dire en majorité les étudiants. C'est ainsi que prit fin une période pendant laquelle coexistaient au sein du même mouvement toutes les classes sociales.

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Ceci parce que les jeunes issus de la classe ouvrière continuèrent d'une certaine manière avec les vieilles habitudes ; ce sont les Hard Mods, cheveux courts voire rasés, habillés à la manière Mod, bien qu'avec une influence ouvrière marquée avec l'adoption, par exemple, des bretelles et de boots.

La musique écoutée était, comme dans les années antérieures, la noire américaine. Mais si la Soul continuait avec succès son chemin au sein de cet auditoire, la musique jamaïcaine, en ces temps là le Ska, était parmi les Hard Mods le genre le plus apprécié.

Ce phénomène n'était pas nouveau : les quartiers dans lesquels vivaient les Mods de la classe ouvrière ou ces Hard Mods étaient les mêmes où vivaient les communautés récemment arrivées des îles caraïbes, et parmi eux, les jamaïcains. Bien entendu, ces derniers écoutaient la musique de leur pays d'origine, l'achetant dans des magasins spécialisés ou dansant dessus dans des clubs comme le Ram Jam où ils croisèrent dès 1964 des Blancs amoureux du même son.

Pour mieux comprendre l'influence qu'eut le Ska sur les Mods et Hard Mods, il suffit de lire l'ITW de PRINCE BUSTER pour un Mojo Magazine : « en 1964, j'étais en tournée au Royaume-Uni et je pensais chanter pour un auditoire essentiellement Noir ; je voulais qu'on s'arrête dans un snack, tard dans la nuit, pour boire un thé, et il y'avait là deux ou trois jeunes anglais. Les autres, dans la voiture, ne voulaient pas s'arrêter pour éviter de quelconques problèmes, mais je suis quelqu'un de tranquille et je ne comprenais pas pourquoi je ne pourrais aller dans un endroit ou un autre. J'étais dehors, et les gars sont arrivés et m'ont regardé de bas en haut et de haut en bas avant de me dire que je devais être OK parce que j'étais habillé et chaussé comme eux. Et lorsque j'ai continué la tournée, il y'avait toujours ce type de jeunes, à tous les shows, là, devant moi. Des jeunes blancs. Je les ai vus pour la première fois à Londres, et ensuite à Birmingham, Manchester, Nottingham, partout où je passais, ils étaient là et faisaient en sorte que tout se déroule pour le mieux en restant autour de moi comme des gardes du corps. Ils se déplaçaient même aux côtés de ma voiture sur leurs scooters, comme si j'étais un roi.

D'autres jeunes blancs se sont identifiés à moi parce qu'ils étaient des rebelles et qu'ils voyaient que j'étais un rebelle. Et bien entendu, beaucoup aimaient la musique. GEORGIE FAME jouait au Flamingo Club à Wardour Street, un endroit où ils passaient beaucoup de Ska, et je lui ai expliqué comment chanter le style Ska. Et je l'ai utilisé sur divers enregistrements que j'ai fait à Londres -il chante sur Wash Wash. »

Vu le succès décrit par PRINCE BUSTER, il est facile de s'imaginer que des artistes comme DERRICK MORGAN, MILLIE SMALL et autres SKATALITES suivaient le même chemin glorieux parmi les jeunes anglais de l'époque.

Ainsi, avec une nouvelle opposition contre les Hippies et tout en suivant les vieilles habitudes Mods, les Hard Mods évolueraient, en peu de temps, jusqu'à devenir Skinheads. Ce qui est une autre histoire !

Ready Steady Go : "the week end starts here"

Si cette émission TV ne fut pas la première du genre (la BBC avait baptisé le concept avec Six Five Specials dès 1957, suivie par la chaîne ATV avec son Oh Boy dès 1958), sa spécificité fut de naître en même temps que le British Beat Boom, lorsque des groupes comme les BEATLES, ROLLING STONES ou THE WHO étaient sur le point d'envahir le monde entier avec leur musique. Ainsi, Ready Steady Go est devenu culte pour avoir été le miroir de la société et de la mode de cette époque, participant activement à la divulgation de la culture Mod.

L'émission eut beaucoup de succès dès le début, en 1963. Si son premier présentateur, le DJ Keith Fordice (diplômé de l'université de Cambridge et DJ à la radio internationale Radio Luxembourg ) ne resta pas longtemps, ce fut à cause du succès énorme que reçut sa coprésentatrice, Cathy Mac Gowan : future figure du Swinging London, elle était à cette époque là une adolescente normale au charme naturel, mignonne et fraîche, sans aucune formation télévisée ; elle devint en peu de temps un modèle très populaire pour les jeunes et les femmes, gagnant de manière non-officielle le titre de « Queen Of The Mods » (Reine des Mods). De plus, la présence de reportages hebdomadaires (présentés par David Gell et Michael Aldred) focalisés sur la mode et les dernières tendances, concept plutôt rare, aidèrent au succès de l'émission.

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D'autre part, l'horaire de diffusion et la manière dont ils commençaient le show eurent une grande influence sur le succès obtenu : enregistré au studio 9 de Kingsway à Londres, l'émission passait à la télévision (BBC) le vendredi à 18Hoo. Son jingle d'ouverture était « le week-end commence ici » et les génériques qui se succédèrent furent, tout d'abord, le Wipe Out des SUFARIS, ensuite remplacé par le 5-4-3-2-1 de MANFRED MANN. Une partie du public payait son entrée tandis qu'une autre était invitée en fonction de son style, en adéquation avec l'image que voulaient les producteurs. Mais dès 1964, le danger représenté par le mauvais exemple qui pouvait être donné à la jeunesse anglaise fit passer Ready Steady Go à 22H3o, décision qui alla de pair avec la création d'une police du direct. L'objectif était d'empêcher les plus jeunes d'assister à l'émission ou de voir sa diffusion, ce qui permettait aux plus âgés de la voir vu qu'ils étaient moins occupés à ces heures tardives. Mais ce fait eut un effet contraire à celui attendu : l'audience alla en augmentant et Cathy Mc Gowan finit par être l'unique présentatrice. Il suffit dès lors d'imaginer comment pouvait continuer la nuit dans l'un ou l'autre club !

Mais le plus important est la recette de l'émission : unique. Alors que Top Of The Pops présentait, depuis 1964, le Top 10 ou 30 des Hits avec des artistes chantant en play-back, Ready Steady Go était un showcase live pour nouveaux talents et artistes confirmés. A partir de là, beaucoup de formations comme les BEATLES ou DUSTY SPRINGFIELD y passèrent de nombreuses fois tandis que d'autres y firent leurs premiers pas télévisés (ERIC BURDON AND THE ANIMALS, THE KINKS, DONOVAN, THE PRETTY THINGS) ou furent introduits auprès du public britannique, comme ce fut le cas pour SONNY & CHER, THE FOUR TOPS, MARTHA REEVES & THE VANDELLAS, RUFUS THOMAS, MARVIN GAYE ou OTIS REDDING. Enfin, l'émission fut le décor de prestations énormes et mémorables de la part de groupes comme les WHO, les BEACH BOYS ou GEORGIE FAME.

Revival

Si 1966 sonna l'annulation du show, ce ne fut pas pour cause de succès décadent, bien que ceci eu pu arriver avec l'arrivée rapide du Flower Power, des Hippies et des concept albums la même année. Mais non, Ready Steady Go était à son apogée, comme depuis le début, devenant un modèle du genre pour d'autres émissions au cours des années suivantes, qui comme elle tentèrent de refléter et d'influencer la jeunesse de leurs époques respectives (The Tube, The World ) témoignant d'un monde en plein changement.

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La fin des années 1970 est connue pour la naissance d'un autre grand mouvement, qui fait encore des émules aujourd'hui partout dans le monde, le Punk. Ils reprennent d'ailleurs, plus ou moins discrètement ou ironiquement, une partie de l'attirail Mod, avec notamment, ce sont les symboles les plus connus, la cocarde et l' Union Jack. Mais c'est aussi l'époque à laquelle les Mods reviennent sur le devant de la scène, et ceci grâce à la combinaison de deux éléments majeurs.

Tout d'abord, il faut souligner la grande influence d'un groupe de Woking qui, à travers son style et ses chansons, fait revivre l'âge d'or du mouvement : ce sont les JAM. Mais ils ne sont pas les seuls puisque d'autres groupes moins connus ont aussi participé à cette renaissance. C'est le cas des CHORDS, de SECRET AFFAIR, PURPLE HEARTS (un tribut aux amphets) ou encore OCEAN COLOUR SCENE, tandis que les formations Ska Two Tone de l'époque reprennent à leur tour le style dandy des Mods que les Skinheads avaient eux-mêmes perpétué une dizaine d'années auparavant.

Et puis, c'est sans doute l'élément le plus important de ce revival, 1979 voit la sortie d'un film qui fera date : Quadrophenia. Réalisé par Franc RODDAM et basé sur l'album éponyme des WHO (1973), ce long-métrage célèbre le mouvement à partir des aventures d'un jeune britannique, Jimmy. Cette sortie inattendue porta le mouvement à travers le monde, notamment en Californie du Sud où un gros revival eu lieu au début des années 80. L'opéra rock écrit en 1973 par TOWNSHENDS ne sera quant à lui représenté en live qu'en 1996.

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Aujourd'hui, à l'instar d'autres contre-cultures nées il y a des dizaines d'années, le Modernism continue d'être perpétué par des jeunes de tous les âges passionnés de Black music ou British Beat, fringues et autres scooters, et ce à travers le monde entier.



SH-Octobre 2006.


Pour le plaisir, un peu de musique :

Prince Buster - Dance Cleopatra

Desmond Dekker - The Israelites

The Yardbirds - Who do you love

The Who - My generation

Spencer Davis Group - Gimme some lovin'

Georgie Fame & the blue flames - Yeh yeh
Rufflion Sound - Reggae addict

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Messagepar nodread » Mardi 24 Mars 2009 00:29

Juste pour prolonger un peu... Voici un petit article sur les skinheads et le skinhead reggae, suite du mouvement Mods

Nom de baptême du early reggae en Angleterre. À l’époque, de nombreux Jamaïcains émigrèrent à londres. Là-bas, la vie était plus dure et le racisme bien présent. Mais les jeunes Jamaïcains avaient une grande culture de la rue qui attira les jeunes Blancs prolétaires. Blancs et Noirs se réunirent sous la barrière d’un nationalisme exacerbé qui les opposa tout d’abord aux Pakistanais et aux Asiatiques, réputés ne pas vouloir s’intégrer. Il faut bien comprendre que les premiers skinheads étaient Blancs ou Noirs, et que ce n’est que par la suite qu’une partie du mouvement devint ouvertement raciste Ils se faisaient appeler skinheads en référence à leur crâne rasé. Rejetant la musique rock et les hippies, ils se passionnèrent pour le rythme reggae naissant et plus particulièrement pour les morceaux les plus rapides et les plus durs. Une vingtaine de morceaux de reggae entrèrent dans les charts anglais et l’instrumental «Double Barrel» devint l’hymne du club de foot de Chelsea, un club très apprécié des skinheads. Laurel Aitken, un chanteur actif depuis le jamaican shuffle, connu à cette époque son âge d’or. Certains groupes anglais feront des skinheads leur public de base, leur dédiant plusieurs chansons (Symarip-Pyramids et leur classique skinhead jamboree, ou les Cimarrons alors connus sous le nom de Hot Rods All-Stars). La plupart des disques étaient sortis par le label Trojan. Les skinheads se désintéressèrent du reggae vers 1971, lorsque les tempos ralentirent et que les textes se tournèrent vers le rastafarisme.

Et une compliation permettant de découvrir le skinhead reggae

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Disc: 1
1. Skinhead Train - Lloyd Charmers
2. Mix Up Girl - Creations
3. Hee Cup - Sir Harry
4. Overproof (AKA Little Darlin') - Karl Bryan
5. Copy Cat - Derrick Morgan
6. Law - Andy Capp
7. Soul Call - Soul Rhythms
8. Music Street - Harmonians
9. V Rocket
10. What Am I to Do - Tony Scott
11. Spread Your Bed - The Versatiles
12. John Public (Tom Hark) - Dynamites
13. Casa Boo Boo - Cool Sticky
14. Smile (My Baby) - The Tennors
15. Zapatoo the Tiger - Roland Alphonso
16. Work It - The Viceroys
17. Wiggle Waggle - The Wanderers

Disc: 2
1. Qua Kue Shut - Creations
2. Shine Eye Gal - Vince Foster
3. History - Harry & Radcliffe
4. Wha'pen - Sir Lord Comic
5. Last Flight to Reggae City - Stranger Cole, Tommy McCook
6. Burner - Vincent "Trommie" Gordon
7. Tribute to Drumbago (AKA Last Call) - Dynamites
8. Bigger Boss - Ansel Collins
9. Horse - Theophilus Beckford
10. Taste of Killings - The Upsetters
11. Don Juan - Boris Gardiner, , Love People
12. Dollars and Bonds - Lloyd Charmers
13. 2, 000 Tons of T.N.T. - GG's All-Stars
14. Death in the Arena
15. Motherless Children - Willie Francis
16. Elizabethan Serenade - Sweet Confusion
17. Pick Out Me Eye - Royals

Disc: 3
1. Skinheads a Bash Them - Claudette, The Corporation
2. Trouble in the Town - Dandy
3. Skinhead A Message to You - Desmond Riley
4. Reggae Fever - The Pioneers
5. Night Food Reggae - Des All Stars AKA The Rudies
6. Brixton Cat - Rico & the Rudies
7. Skinhead Speaks His Mind - Hot Rod All Stars
8. Red Red Wine - Tony Tribe
9. Loch Ness Monster - King Horror
10. Skinheads Don't Fear - Hot Rod All Stars
11. Concord - Prophets
12. Funky Chicken - Winston Groovy
13. Skinhead Moonstomp - Symarip
14. Funky Duck - Dice The Boss
15. Skinhead Revolt - Joe the Boss
16. Queen of the World - Claudette

En écoute

Tony Tribe - Red red wine

Hot Rod All Stars - Skinhead speaks his mind

Roland Alphonso - One thousand tons of megaton

The Tennors - Smile (my baby)
Rufflion Sound - Reggae addict



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