Musique : Fela - The two sides of Fela

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nodread
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Musique : Fela - The two sides of Fela

Messagepar nodread » Mercredi 11 Mars 2009 18:50

FELA - THE TWO SIDES OF FELA : JAZZ & DANCE

Un tour du coté de l'afrobeat et de son leader charismatique, Fela, avec cette tres bonne compilation qui montre deux des styles de Fela, comme son nom l'indique

"Avec ma musique, je crée le le changement. Je l'utilise comme une arme." Fela


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Tracks

Disque 1 - Jazz side

J.J.D. (12:27)
Roforofo Fight (15:40)
Sorrow Tears and Blood (10:15)
Water No Get Enemy (11:00)
Just Like That (22:57)

Disque 2 - Dance side

Kalakuta Show (14:31)
Perambulator (14:36)
Pansa Pansa (17:19)
Eko Ile (6:41)

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En écoute :

Audios :

J.J.D.

Kalakuta show

Water no get enemy

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Vidéos :

U be thief

Fela in performance

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Biographie

Fela No Agreement Kuti

Fela est l’équivalent nigerian du jamaïcain Bob Marley, un prophète de la libération, incessant dénonciateur des abus des élites africaines affiliées aux multinationales du pétrole qui détroussent son pays, l’un des plus riches d’Afrique, mais au revenu le plus bas par habitant. Il est l’inventeur de l’afrobeat, mélange de musique africaine High life, de soul et de jazz. Révolté, persécuté, mais triomphant par sa musique.

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L'éveil de la conscience
Fela Anikulapo Kuti, anciennement Ransome-Kuti, naît à Abeokuta, Nigéria, en 1938. Sa famille appartient à la branche Egba de la tribu Yoruba. Son père, comme son grand-père, est prêtre de l'Eglise Protestante et directeur de l'école primaire de la ville. Sa mère, institutrice, deviendra dans les années qui suivent une figure majeure du monde politique au Nigéria. En l'accompagnant fréquemment lors de cérémonies traditionnelles à travers le pays, Fela s'éveille à la conscience de l'authenticité de la culture de ses ancêtres.

Fils de dignitaire nigérian, Fela Anikulapo Kuti va faire des études musicales à Londres en 1958, mais il est frappé par le son des Blue Notes, un groupe de jazz sud africain exilé qui mêle pop et rythmes traditionnels pour un mélange inconnu. Saxophoniste et claviériste, il est aussi marqué par le son du Miles Davis électrique et le discours des Black Panthers.

Fela rentre au Nigeria en 1963, trois ans après l'indépendance, où il continue à jouer dans un style high life et jazz, avec ceux de ses amis musiciens également rentrés de Londres. Il jouera régulièrement à Lagos jusqu'en 1969, époque où il décide, en pleine guerre du Biafra, d'emmener Koola Lobitos aux Etats-Unis. A Los Angeles, il change le nom du groupe en Fela Ransome Kuti and Nigeria 70.

Dans un club, il rencontre une afro-américaine, Sandra Isodore, proche des Black Panthers, qui l' initie à la philosophie et aux ouvrages de Malcolm X, Eldridge Cleaver, qui contribuèrent à lui faire prendre conscience du lien étroit qui unit tous les noirs à travers le monde. Il comprend alors plus clairement le fondement de la lutte menée par sa mère pour faire valoir les droits du peuple africain contre le joug colonial, ainsi que la doctrine pan-africaniste prônée par Kwame Nkrumah, chef d'état nigérian négociateur de l'indépendance de son pays avec l'Angleterre.
Pendant son séjour à Los Angeles, Fela trouve et développe son style si particulier, qu'il appelle Afrobeat. Avant de quitter l'Amérique, le groupe enregistre quelques morceaux. De retour à la maison, Fela rechange le nom du groupe en Fela Ransome Kuti & Africa 70. Les enregistrements de Los Angeles sortirent en singles.

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Cette nouvelle musique africaine rencontre un vif succès à Lagos, ce qui décide Fela à ouvrir un club, l'Afro-Shrine, dans l'Empire Hôtel.
A cette époque, il joue encore de la trompette. Il se tournera très vite vers le saxophone et le piano. Afin d'être mieux compris au Nigeria et dans les pays voisins, il chante en « Pidgin » anglais plutôt qu'en Yoruba. Ses textes décrivent une réalité sociale quotidienne à laquelle la majeure partie de la population africaine peut facilement s'identifier.

Au Nigeria, au début des années 1970, le pays à peine sorti de la guerre du Biafra connaît un boom pétrolier qui le propulse au rang des premiers pays exportateurs de l’OPEP. Les juntes militaires se succèdent, tandis que les ghettos se multiplient dans la périphérie de Lagos. Fela Anikulapo Kuti se sert de sa musique comme d’une redoutable arme pour brosser un sombre tableau des mœurs. Ses chansons en pidgin d’un quart d’heure sont de virulentes diatribes contre la dictature militaire, la corruption qui gangrène les élites, mais décrivent aussi la misère de la rue et suggèrent à l’Africain qu’il doit conquérir sa liberté par un retour aux sources qui lui rendra son identité et sa vérité.

Zombie
Fela allie le jazz et la soul aux rythmes du ju-ju et du high-life dans l’afrobeat. Sa popularité s’étend bientôt au-delà des frontières grâce à aux tubes : Shakara, Zombie, Lady, No Agreement... Le ghetto a trouvé son héros, qui dénonce les bassesses de la haute société et fait trembler les puissants. Mais très vite, il s’attire les foudres du pouvoir militaire qui supporte mal ses satires. Fela est plusieurs fois jeté en prison, torturé. Sa résidence, Kalakuta Republic, est saccagée dans une opération commando au cours de laquelle sa mère âgée de 78 ans est défenestré. Elle succombera quelques mois plus tard à ses blessures.

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Worldbeat
Mais Fela se relève, car ayant ridiculisé le pouvoir lors d’un festival des arts à Lagos, le monde entier le découvre et le célèbre alors qu’il est exilé au Ghana voisin. Revenu chez lui, il monte un parti politique en vue de se présenter aux élections présidentielles (Fela President) et une organisation de jeunesse le MOP. Son parti est interdit et il est enfermé en prison, mais le monde entier fait pression sur la dictature et le fait libérer en 1986.

Underground System
Fela entre alors en semi-retraite, ne jouant plus que dans son club de Lagos, le Shrine et sortant Beasts of No Nation, ODOO, Just Like That et Underground System, jusqu’en 1995 où il passe le relais à son premier fils Femi, car il vient de découvrir qu’il a le sida… Et il en meurt en deux ans plus tard. Choc dans le monde et funérailles nationales, en dernière ironie du sort de la part du régime nigérian « démocratisé », avec trois jours de deuil national (sans émeute). Ses deux fils Femi et Seun perpétuent alors l’héritage, en y adjoignant les autres musiques en vogue, du reggae au hip hop, en passant par le rock. L’afrobeat change de visage, mais pas de rythme, l’esprit perdure, car l’Afrique n’a pas bougé d’un iota !

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Discographie

La liste est tellement grande qu'il est plus simple de voir toutes les pochettes ici

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Artistes dans la meme lignée

Tony Allen, Femi Kuti, Seun Kuti, Manu Dibango...

et aussi quelques compils pour découvrir :

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Afro baby

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Nigeria rock special


Sources : wikipedia, amazon, fluctuat,...
Rufflion Sound - Reggae addict

“whenever I start feeling sad cuz I miss you I remind myself how lucky I am to have someone so special to miss.”

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