La véritable histoire de Poker à Lille - Les Origines
Publié : Jeudi 12 Juin 2008 18:37
La véritable histoire de Poker à Lille - Les Origines
Dans la page d'accueil de notre Forum, il est sibyllinement écrit que « Poker à Lille est un club régional rassemblant plusieurs centaines de passionnés ». Mais quels sont les ferments de sa création ? Enquête sur ses origines.
La genèse de la création de Poker à Lille se perd dans la nuit des temps, de sorte qu’une lanterne n’est pas inutile pour y voir un brin.
Tout commença donc en 2004, quand quelques amateurs de Jeu de Dos (Backgammon) de la métropole lilloise, agacés par les dés qui ne font rien qu’à rouler par terre, décidèrent de les remplacer par des dés plats, infiniment plus stables. Dans un premier temps, ils découpèrent donc des formes farfelues dans du papier Canson, puis y dessinèrent des points de couleurs pour représenter les faces des anciens dés, désormais obsolètes. La technique consistait dès lors à jeter les douze motifs en l’air, puis à en attraper deux au vol pour obtenir une combinaison permettant de progresser sur le tablier (surnom coquin du plateau de jeu). Nos inventeurs les baptisèrent « volhauts », en souvenir du dé « videau » en usage dans la forme ancienne du Jeu de Dos.
C’est peu dire que cette nouvelle technique révolutionna le petit monde des Dosophiles (amateurs du Jeu de Dos), puisqu’elle s’y répandit comme une trainée de poudre — pour peu qu’on ne voie là aucune évocation de quelque hôtesses cocaïnomane. Restait tout de même à parfaire la forme des volhauts. Car au gré des caprices de ces joueurs chafouins, ils pouvaient ressembler à des étoiles, des marguerites, voire — dans un cas certifié — à des démonte-pneus.
S’emparant de la chose, la Fédération Internationale du Jeu de Dos finit par édicter que, tant qu’à faire, un quadrilatère conviendrait parfaitement, pour peu que sa surface soit de 5 544 mm2, soit 63 x 88 mm de cotés, ce qui en médusa plus d’un. Or par un heureux concours de circonstances, c’était exactement le format des cartes à jouer qu'utilisaient les battaliophiles (amateurs de Bataille) durant leurs parties endiablées de ce jeu indigent, mais populaire. C’est ainsi que, pour la première fois de leur vie, nos futurs fondateurs de Poker à Lille en vinrent à toucher des cartes, hélas encore inconscients de l’immarcescible attrait qu’elles allaient susciter chez eux.
Car très rapidement, nos amis délaissèrent pions, dés et flèches pour se livrer à d’enfiévrées parties de Bataille avec leurs cartes nouvellement acquises. Au bout de trois mois, ils s’aperçurent que se limiter à douze cartes (1 à 6 de deux couleurs, comme pour le Jeu de Dos) était très réducteur et, tout excités, ils décidèrent d’utiliser l’ensemble des cartes présentes dans un paquet. Certes, les probabilités s’en trouvèrent incommensurablement plus difficiles à cerner, mais c’était au bénéfice certain du jeu. « L'apprentissage a été laborieux ! se souvient François, l’un des fondateurs de PokeraLille. Il faut se remettre dans le contexte, la Bataille était beaucoup pratiquée aux US mais pas du tout (ou très peu) en France. On a commencé à jouer avec des règles plutôt approximatives, voire carrément fausses. » (Source)
De fait, à force de divaguer dans les méandres des règles potentielles de la Bataille — aussi incroyable que cela paraisse, il n’existe pas de Fédération Internationale les ayant fixées ! —, nos amis en vinrent à adopter celle de l’Ontario Over-Limit Battle Old Damn, variante si éloignée du jeu originel qu’elle finit par faire le tour de la planète et se retrouver dans son dos. « Je dois avouer que c’était pour le moins truculent ! se souvient encore François. Nous avions abandonné le Jeu de Dos pour se retrouver dans celui d’un autre jeu. Pour peu, je me roulerais par terre en pouffant sans retenue de cet amusant constat, mais je peux pas, je garde le sac de ma copine. »
Le dernier acte de cette aventure survint quelques mois plus tard, quand nos amis participèrent à l’Ontario Over-Limit Battle Old Damn Planet Tour of World Series qui, hasard du calendrier, se tenait ce siècle-ci à Bailleul, dans la banlieue lilloise. Car forts de leur technique qui frisait la perfection, nos quatre compères se retrouvèrent rassemblés en table finale, rien de moins ! Certes, de mauvaises langues prétendent que le fait qu’ils n’étaient que quatre engagés dans la compétition n’était pas étranger à ce succès, mais qu’importe ! « Le marteau de l’évidence s’abattit alors violemment sur l’enclume de nos sur-moi, évoque à son tour Benjo. Quel intérêt de poursuivre dans cette voie si nous étions déjà les meilleurs ? Hein ? Je vous le demande ! Mais tu vas répondre, oui ! » Et c’est ainsi qu’après moult recherches — et bien conscients que moult est un adverbe invariable — les membres de ce petit cercle d’amis adoptèrent finalement les règles plus répandues du No-Limit Texas Hold-Em et en vinrent à fonder Poker à Lille, notre secte tant révérée.
@+ Farlen
Dans la page d'accueil de notre Forum, il est sibyllinement écrit que « Poker à Lille est un club régional rassemblant plusieurs centaines de passionnés ». Mais quels sont les ferments de sa création ? Enquête sur ses origines.
La genèse de la création de Poker à Lille se perd dans la nuit des temps, de sorte qu’une lanterne n’est pas inutile pour y voir un brin.
Tout commença donc en 2004, quand quelques amateurs de Jeu de Dos (Backgammon) de la métropole lilloise, agacés par les dés qui ne font rien qu’à rouler par terre, décidèrent de les remplacer par des dés plats, infiniment plus stables. Dans un premier temps, ils découpèrent donc des formes farfelues dans du papier Canson, puis y dessinèrent des points de couleurs pour représenter les faces des anciens dés, désormais obsolètes. La technique consistait dès lors à jeter les douze motifs en l’air, puis à en attraper deux au vol pour obtenir une combinaison permettant de progresser sur le tablier (surnom coquin du plateau de jeu). Nos inventeurs les baptisèrent « volhauts », en souvenir du dé « videau » en usage dans la forme ancienne du Jeu de Dos.
C’est peu dire que cette nouvelle technique révolutionna le petit monde des Dosophiles (amateurs du Jeu de Dos), puisqu’elle s’y répandit comme une trainée de poudre — pour peu qu’on ne voie là aucune évocation de quelque hôtesses cocaïnomane. Restait tout de même à parfaire la forme des volhauts. Car au gré des caprices de ces joueurs chafouins, ils pouvaient ressembler à des étoiles, des marguerites, voire — dans un cas certifié — à des démonte-pneus.
S’emparant de la chose, la Fédération Internationale du Jeu de Dos finit par édicter que, tant qu’à faire, un quadrilatère conviendrait parfaitement, pour peu que sa surface soit de 5 544 mm2, soit 63 x 88 mm de cotés, ce qui en médusa plus d’un. Or par un heureux concours de circonstances, c’était exactement le format des cartes à jouer qu'utilisaient les battaliophiles (amateurs de Bataille) durant leurs parties endiablées de ce jeu indigent, mais populaire. C’est ainsi que, pour la première fois de leur vie, nos futurs fondateurs de Poker à Lille en vinrent à toucher des cartes, hélas encore inconscients de l’immarcescible attrait qu’elles allaient susciter chez eux.
Car très rapidement, nos amis délaissèrent pions, dés et flèches pour se livrer à d’enfiévrées parties de Bataille avec leurs cartes nouvellement acquises. Au bout de trois mois, ils s’aperçurent que se limiter à douze cartes (1 à 6 de deux couleurs, comme pour le Jeu de Dos) était très réducteur et, tout excités, ils décidèrent d’utiliser l’ensemble des cartes présentes dans un paquet. Certes, les probabilités s’en trouvèrent incommensurablement plus difficiles à cerner, mais c’était au bénéfice certain du jeu. « L'apprentissage a été laborieux ! se souvient François, l’un des fondateurs de PokeraLille. Il faut se remettre dans le contexte, la Bataille était beaucoup pratiquée aux US mais pas du tout (ou très peu) en France. On a commencé à jouer avec des règles plutôt approximatives, voire carrément fausses. » (Source)
De fait, à force de divaguer dans les méandres des règles potentielles de la Bataille — aussi incroyable que cela paraisse, il n’existe pas de Fédération Internationale les ayant fixées ! —, nos amis en vinrent à adopter celle de l’Ontario Over-Limit Battle Old Damn, variante si éloignée du jeu originel qu’elle finit par faire le tour de la planète et se retrouver dans son dos. « Je dois avouer que c’était pour le moins truculent ! se souvient encore François. Nous avions abandonné le Jeu de Dos pour se retrouver dans celui d’un autre jeu. Pour peu, je me roulerais par terre en pouffant sans retenue de cet amusant constat, mais je peux pas, je garde le sac de ma copine. »
Le dernier acte de cette aventure survint quelques mois plus tard, quand nos amis participèrent à l’Ontario Over-Limit Battle Old Damn Planet Tour of World Series qui, hasard du calendrier, se tenait ce siècle-ci à Bailleul, dans la banlieue lilloise. Car forts de leur technique qui frisait la perfection, nos quatre compères se retrouvèrent rassemblés en table finale, rien de moins ! Certes, de mauvaises langues prétendent que le fait qu’ils n’étaient que quatre engagés dans la compétition n’était pas étranger à ce succès, mais qu’importe ! « Le marteau de l’évidence s’abattit alors violemment sur l’enclume de nos sur-moi, évoque à son tour Benjo. Quel intérêt de poursuivre dans cette voie si nous étions déjà les meilleurs ? Hein ? Je vous le demande ! Mais tu vas répondre, oui ! » Et c’est ainsi qu’après moult recherches — et bien conscients que moult est un adverbe invariable — les membres de ce petit cercle d’amis adoptèrent finalement les règles plus répandues du No-Limit Texas Hold-Em et en vinrent à fonder Poker à Lille, notre secte tant révérée.
@+ Farlen