le value bet
Publié : Lundi 24 Décembre 2007 09:23
Article issu de Poker news
le lien : http://fr.pokernews.com/news/2007/25/value-bet-stratégie-poker-rutter.htm
Vous avez ,
et le tableau sur le tournant est
Vous misez au flop et au tournant sur le
et votre adversaire suit.
la rivière est le , et le tableau est .
Votre adversaire fait parole.
Misez-vous, et si oui combien ?
Un argument typique contre la mise serait quelque chose comme suit :
« Le tableau est trop effrayant. Notre adversaire pourrait avoir 3 sept, ou un full, et maintenant il y a trois cartes pour une suite sur le tableau. De toutes façons, notre adversaire pourrait très bien avoir simplement un tirage couleur, donc il n'y a pas de raison pour miser. »
Faire parole dans ce cas, cependant, fait potentiellement perdre de l'argent. Nous avons la paire max, le kicker max, et il y a toujours un certain nombre de mains que nous pouvons battre alors que notre adversaire se coucherait difficilement. Ces mains incluent KQ, KJ, K10, QQ, JJ, 1010, ou une main comme qui crée un tirage couleur, et qui a touché la seconde paire à la fin. Je recommande une petite mise entre 30% et 50% du pot.
Un « value bet » est une mise assez petite faite sur la rivière lorsque vous avez une main bonne mais marginale. Cela tient au fait que votre adversaire pourrait suivre avec un certain nombre de mains plus faibles. Obtenir le plus de vos mains gagnantes avec le correct « value bet » est une des techniques les plus importantes dans le jeu.
Voyons ce qui est faux dans l'argument de ne pas faire un « value bet » sur la rivière dans ce pot.
Votre adversaire pourrait avoir trois 7 ou un full.
Cela reste une mince possibilité, mais si notre adversaire a réellement une grosse main et relance derrière dans ce cas, nous devrions être capables de quitter le coup. Cependant, il est peu probable que votre adversaire ait touché trois 7 sur le flop vu la façon dont il a joué la main. Certains joueurs relanceraient sur le flop avec un brelan, la plupart attendrait le tournant et ferait un « check-raise ». Très peu jouerait une main si forte en ne faisant que suivre deux fois puis en faisant ensuite parole sur la rivière. En effet, le check sur la rivière nous dit presque assurément que notre adversaire à une main marginale, et nous pouvons battre une main marginale.
Il y a trois cartes pour une suite sur le tableau.
Il y a beaucoup de tableaux ou vous devriez vous inquiéter de la possibilité d'une suite, mais ce n'est surement pas l'un d'entre eux. Les cartes effrayantes sont arrivées « runner-runner » (consécutivement sur le tournant et la rivière). Il serait pratiquement impossible que notre adversaire ait une main comme J10 ou 65 pour la suite, étant donné qu'il avait suivi sur le flop. La seule explication plausible serait que notre adversaire ait ou ; son tirage couleur a échoué, mais s'est transformé en une suit « runner-runner ». Cependant, c'est une possibilité peu probable qui ne devrait pas vous troubler assez pour faire parole.
Notre adversaire a un tirage couleur manqué.
C'est tout à fait possible, mais cela n'a pas d'influence du tout sur votre mise ou non. Si notre adversaire a une couleur manquée, il ne suivra aucune mise, et donc ce coup n'est pas du tout pertinent ; c'est un scenario vide de sens.
La logique dit que nous devons uniquement penser à deux groupes de mains.
1) Les mains que nous pouvons battre et qui peuvent nous suivre.
2) Les mains qui nous battent.
Les mains que nous pouvons battre, mais avec lesquelles notre adversaire ne peut pas suivre, ne sont pas appropriées à notre décision.
Dans ce scenario, nous avons éliminé la plupart des mains de la catégorie 2) d'être une possibilité probable, mais il y a assez de mains dans la catégorie 1) pour justifier un « value bet ». Dans tous les cas où la catégorie 1) dépasse la catégorie 2) de façon significative, ne ratez pas le « value bet ».
Exemples : faites-vous un value bet ou non ?
Vous avez , et le tableau est . Votre adversaire suit deux fois, et check ensuite à la fin. Le second 8 à la fin n'est pas bon, et il y a une possibilité pour que votre adversaire ait touché un tirage contre vous. Cependant, elle est réduite par le fait qu'il fait parole ; beaucoup de joueurs miseraient avec trois 8. Il y a toujours beaucoup de mains dans la catégorie 1) (e.g. 99, 77, A10, K10, Q10, J10, A2, 76) que vous battez et qui pourraient être payées avec une petite mise. Faites un petit « value bet ».
Vous avez , et le tableau est . Votre adversaire suit deux fois, et fait parole à la fin. La Dame met bien entendu une carte au dessus de votre paire sur le tableau. Cependant, cela ne devrait pas trop vous inquiéter ; il n'y a pas beaucoup de mains qui comprennent une Dame que votre adversaire pourrait jouer, étant donné ses deux « calls » sur le flop et le tournant. Il joue certainement plutôt avec une main de la catégorie 1) comme A7, 76, 33, 44, 55, 88, 99 ou 1010, et suivra un autre « value bet ».
Vous avez et le tableau est . Votre adversaire suit deux fois et fait parole à la fin. Ne faites pas un « value bet », faites parole derrière lui. Il y a alors trop de mains de la catégorie 2) qui nous battraient (e.g. A10, K10, Q10, J10, A8, 98, 109, QJ, J7, 76).
Le meilleur argument contre un « value bet »
Revenons au premier exemple ou nous avons sur un tableau . Nous avons dit que le check de votre adversaire à la fin pourrait très bien être fait avec rien sauf un tirage couleur manqué. Qu'en est il si nous misons et que votre adversaire décide de revenir au dessus avec une relance ? Nous pourrions alors faire une terrible erreur et jeter la meilleure main.
Cet argument signifie qu'il vaudrait mieux éviter de faire un « value bet » contre des joueurs très agressifs que vous avez vus réaliser de tels coups de bluff.
Cependant, soyons réalistes, c'est un coup que vous voyez rarement ; plus souvent un joueur choisira de bluffer en misant sur la rivière plutôt que faire un « check-raise ».
Cette peur d'être « check-raised » empêche beaucoup de joueurs de faire des « value bet », et de gagner des jetons qui devraient être les leurs. Flairez toutes les possibilités pour récupérer le plus grand nombre de jetons dans le pot avec vos mains gagnantes, et vous serez sur la bonne voie pour devenir un joueur gagnant.
le lien : http://fr.pokernews.com/news/2007/25/value-bet-stratégie-poker-rutter.htm
Vous avez ,
et le tableau sur le tournant est
Vous misez au flop et au tournant sur le
et votre adversaire suit.
la rivière est le , et le tableau est .
Votre adversaire fait parole.
Misez-vous, et si oui combien ?
Un argument typique contre la mise serait quelque chose comme suit :
« Le tableau est trop effrayant. Notre adversaire pourrait avoir 3 sept, ou un full, et maintenant il y a trois cartes pour une suite sur le tableau. De toutes façons, notre adversaire pourrait très bien avoir simplement un tirage couleur, donc il n'y a pas de raison pour miser. »
Faire parole dans ce cas, cependant, fait potentiellement perdre de l'argent. Nous avons la paire max, le kicker max, et il y a toujours un certain nombre de mains que nous pouvons battre alors que notre adversaire se coucherait difficilement. Ces mains incluent KQ, KJ, K10, QQ, JJ, 1010, ou une main comme qui crée un tirage couleur, et qui a touché la seconde paire à la fin. Je recommande une petite mise entre 30% et 50% du pot.
Un « value bet » est une mise assez petite faite sur la rivière lorsque vous avez une main bonne mais marginale. Cela tient au fait que votre adversaire pourrait suivre avec un certain nombre de mains plus faibles. Obtenir le plus de vos mains gagnantes avec le correct « value bet » est une des techniques les plus importantes dans le jeu.
Voyons ce qui est faux dans l'argument de ne pas faire un « value bet » sur la rivière dans ce pot.
Votre adversaire pourrait avoir trois 7 ou un full.
Cela reste une mince possibilité, mais si notre adversaire a réellement une grosse main et relance derrière dans ce cas, nous devrions être capables de quitter le coup. Cependant, il est peu probable que votre adversaire ait touché trois 7 sur le flop vu la façon dont il a joué la main. Certains joueurs relanceraient sur le flop avec un brelan, la plupart attendrait le tournant et ferait un « check-raise ». Très peu jouerait une main si forte en ne faisant que suivre deux fois puis en faisant ensuite parole sur la rivière. En effet, le check sur la rivière nous dit presque assurément que notre adversaire à une main marginale, et nous pouvons battre une main marginale.
Il y a trois cartes pour une suite sur le tableau.
Il y a beaucoup de tableaux ou vous devriez vous inquiéter de la possibilité d'une suite, mais ce n'est surement pas l'un d'entre eux. Les cartes effrayantes sont arrivées « runner-runner » (consécutivement sur le tournant et la rivière). Il serait pratiquement impossible que notre adversaire ait une main comme J10 ou 65 pour la suite, étant donné qu'il avait suivi sur le flop. La seule explication plausible serait que notre adversaire ait ou ; son tirage couleur a échoué, mais s'est transformé en une suit « runner-runner ». Cependant, c'est une possibilité peu probable qui ne devrait pas vous troubler assez pour faire parole.
Notre adversaire a un tirage couleur manqué.
C'est tout à fait possible, mais cela n'a pas d'influence du tout sur votre mise ou non. Si notre adversaire a une couleur manquée, il ne suivra aucune mise, et donc ce coup n'est pas du tout pertinent ; c'est un scenario vide de sens.
La logique dit que nous devons uniquement penser à deux groupes de mains.
1) Les mains que nous pouvons battre et qui peuvent nous suivre.
2) Les mains qui nous battent.
Les mains que nous pouvons battre, mais avec lesquelles notre adversaire ne peut pas suivre, ne sont pas appropriées à notre décision.
Dans ce scenario, nous avons éliminé la plupart des mains de la catégorie 2) d'être une possibilité probable, mais il y a assez de mains dans la catégorie 1) pour justifier un « value bet ». Dans tous les cas où la catégorie 1) dépasse la catégorie 2) de façon significative, ne ratez pas le « value bet ».
Exemples : faites-vous un value bet ou non ?
Vous avez , et le tableau est . Votre adversaire suit deux fois, et check ensuite à la fin. Le second 8 à la fin n'est pas bon, et il y a une possibilité pour que votre adversaire ait touché un tirage contre vous. Cependant, elle est réduite par le fait qu'il fait parole ; beaucoup de joueurs miseraient avec trois 8. Il y a toujours beaucoup de mains dans la catégorie 1) (e.g. 99, 77, A10, K10, Q10, J10, A2, 76) que vous battez et qui pourraient être payées avec une petite mise. Faites un petit « value bet ».
Vous avez , et le tableau est . Votre adversaire suit deux fois, et fait parole à la fin. La Dame met bien entendu une carte au dessus de votre paire sur le tableau. Cependant, cela ne devrait pas trop vous inquiéter ; il n'y a pas beaucoup de mains qui comprennent une Dame que votre adversaire pourrait jouer, étant donné ses deux « calls » sur le flop et le tournant. Il joue certainement plutôt avec une main de la catégorie 1) comme A7, 76, 33, 44, 55, 88, 99 ou 1010, et suivra un autre « value bet ».
Vous avez et le tableau est . Votre adversaire suit deux fois et fait parole à la fin. Ne faites pas un « value bet », faites parole derrière lui. Il y a alors trop de mains de la catégorie 2) qui nous battraient (e.g. A10, K10, Q10, J10, A8, 98, 109, QJ, J7, 76).
Le meilleur argument contre un « value bet »
Revenons au premier exemple ou nous avons sur un tableau . Nous avons dit que le check de votre adversaire à la fin pourrait très bien être fait avec rien sauf un tirage couleur manqué. Qu'en est il si nous misons et que votre adversaire décide de revenir au dessus avec une relance ? Nous pourrions alors faire une terrible erreur et jeter la meilleure main.
Cet argument signifie qu'il vaudrait mieux éviter de faire un « value bet » contre des joueurs très agressifs que vous avez vus réaliser de tels coups de bluff.
Cependant, soyons réalistes, c'est un coup que vous voyez rarement ; plus souvent un joueur choisira de bluffer en misant sur la rivière plutôt que faire un « check-raise ».
Cette peur d'être « check-raised » empêche beaucoup de joueurs de faire des « value bet », et de gagner des jetons qui devraient être les leurs. Flairez toutes les possibilités pour récupérer le plus grand nombre de jetons dans le pot avec vos mains gagnantes, et vous serez sur la bonne voie pour devenir un joueur gagnant.